Glossaire L-P
L.
Lac glaciaire
Lac formé par les eaux de fonte d’un glacier, situé à l’avant du front (lac proglaciaire), à la surface (lac supraglaciaire), à l’intérieur (lac intraglaciaire) ou au dessous (lac sous glaciaire) du glacier en question.
M.
Maladie infectieuse
Toute maladie causée par des agents microbiologiques qui peut être transmise d’une personne à une autre ou d’un animal à l’homme. Cette transmission peut s’effectuer par contact physique direct, par manipulation d’un objet où se trouvent des agents infectieux, par le truchement d’un porteur de la maladie, par de l’eau contaminée ou par le biais de gouttelettes infectées expectorées ou exhalées dans l’air.
Manteau neigeux
Accumulation saisonnière de neige fondant lentement.
Marégraphe
Instrument installé sur la côte (et parfois en haute mer) qui sert à mesurer en permanence le niveau de la mer par rapport aux terres émergées adjacentes. Le calcul de la moyenne dans le temps des valeurs du niveau de la mer ainsi enregistrées permet de déterminer les variations séculaires observées du niveau relatif de la mer. Voir Variation/élévation du niveau de la mer.
Mécanisme pour un développement « propre »
Défini dans l’article 12 du Protocole de Kyoto, le mécanisme pour un développement « propre » poursuit un double objectif : 1) aider les Parties ne figurant pas à l’annexe I à parvenir à un développement durable ainsi qu’à contribuer à l’objectif ultime de la Convention ; et 2) aider les Parties visées à l’annexe I à remplir leurs engagements chiffrés de limitation et de réduction de leurs émissions. Les unités de réduction certifiée des émissions obtenues dans le cadre de projets relevant du mécanisme pour un développement « propre » exécutés dans des pays ne figurant pas à l’annexe I qui contribuent à limiter ou à réduire les émissions de GES, lorsqu’elles sont certifiées par des entités opérationnelles désignées par la Conférence des Parties agissant en tant que Réunion des Parties, peuvent être portées au crédit des investisseurs (publics ou privés) des Parties visées à l’annexe B.
Une part des fonds provenant d’activités de projets certifiées est utilisée pour couvrir les dépenses administratives et aider les pays en développement Parties qui sont particulièrement vulnérables aux effets défavorables des changements climatiques à financer le coût de l’adaptation.
Mécanismes de Kyoto (également appelés mécanismes de flexibilité)
Mécanismes économiques fondés sur des principes du marché, auxquels les Parties au Protocole de Kyoto peuvent recourir pour atténuer les incidences économiques possibles des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces mécanismes comprennent en particulier la mise en œuvre conjointe (article 6), le mécanisme pour un développement « propre » (article 12) et l’échange de droits d’émission (article 17).
Mesure métrique
Mesure cohérente d’une caractéristique d’un objet ou d’une activité qui est autrement difficile à quantifier.
Mesures
Technologies, procédés ou pratiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre ou leurs effets en deçà des niveaux anticipés pour l’avenir. Il peut s’agir, par exemple, de technologies en matière d’énergies renouvelables, de procédés de réduction au minimum des déchets ou d’incitations à l’utilisation des transports en commun. Voir également Politiques.
Méthane (CH4)
L’un des six gaz à effet de serre dont les émissions doivent être réduites au titre du Protocole de Kyoto. Constituant principal du gaz naturel, le méthane est présent dans tous les combustibles hydrocarbonés et est aussi lié à l’élevage et à l’agriculture. Le grisou est le gaz que l’on trouve dans les filons de charbon.
Mise en œuvre
Désigne les mesures prises pour satisfaire aux obligations d’un traité. Cette mise en œuvre comprend deux phases, l’une juridique et l’autre effective.
La mise en œuvre juridique fait référence aux dispositions législatives et réglementaires, aux décrets judiciaires et aux autres mesures (y compris les efforts déployés pour gérer les progrès) que les gouvernements prennent pour traduire les accords internationaux en lois et en politiques internes. La mise en œuvre effective nécessite des politiques et des programmes qui amènent un changement du comportement et des décisions des groupes cibles concernés. Ces groupes cibles prennent ensuite des mesures efficaces d’atténuation et d’adaptation. Voir aussi Conformité.
Mise en œuvre conjointe (MOC)
Mécanisme de mise en œuvre axé sur le marché, défini à l’article 6 du Protocole de Kyoto, qui permet aux pays visés à l’annexe I ou aux entreprises établies dans ces pays de mettre en route des projets conjoints visant à limiter ou à réduire les émissions de gaz à effet de serre ou à renforcer les absorptions par les puits et d’échanger des unités de réduction des émissions. Ce processus de mise en œuvre conjointe est également mentionné à l’alinéa a du paragraphe 2 de l’article 4 de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Voir également Mécanismes de Kyoto ; Activités exécutées conjointement.
Mode de développement
Évolution basée sur un réseau de caractéristiques technologiques, économiques, sociales, institutionnelles, culturelles, biologiques et physiques qui déterminent les relations réciproques entre les systèmes humains et naturels, y compris les schémas de production et de consommation dans tous les pays, à une échelle temporelle donnée. Les modes alternatifs de développement se rapportent à diverses évolutions possibles en matière de développement, la continuation de l’évolution actuelle ne constituant qu’un mode parmi bien d’autres.
Modèle
Voir Modèle climatique ; Modèle ascendant ; Modèle descendant.
Modèle climatique
Représentation numérique du système climatique fondée sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques de ses composantes et sur leurs processus d’interaction et de rétroaction et qui tient compte de la totalité ou d’une partie de ses propriétés connues. Le système climatique peut être représenté par des modèles d’une complexité variable : autrement dit, pour une composante ou une combinaison de composantes donnée, on peut définir un spectre ou une hiérarchie de modèles différant par certains aspects tels que le nombre de dimensions spatiales, le degré de représentation explicite des processus physiques, chimiques ou biologiques ou le degré d’inclusion de paramétrisations empiriques. Les modèles de la circulation générale couplés atmosphère océan (MCGAO) fournissent une représentation d’ensemble du système climatique, qui est une des plus complètes du spectre actuellement disponible. Une évolution se dessine vers des modèles plus complexes à chimie et biologie interactives (voir chapitre 8 du rapport du Groupe de travail I). Les modèles climatiques sont des outils de recherche pour l’étude et la simulation du climat et servent aussi à des fins opérationnelles, notamment pour les prévisions climatiques mensuelles, saisonnières et interannuelles.
Modèle descendant
Modèle appliquant la théorie macroéconomique et diverses techniques économétriques et d’optimisation pour regrouper des variables économiques. Au moyen de données historiques sur la consommation, les prix, les revenus et les coûts des facteurs de production, les modèles descendants évaluent la demande finale de biens et de services ainsi que l’offre émanant de secteurs de premier plan tels que ceux de l’énergie, des transports, de l’agriculture et de l’industrie. Certains modèles descendants prennent en compte des données technologiques, ce qui les rapproche des modèles ascendants.
Modèles ascendants
Modèles rendant compte de la réalité par agrégation des caractéristiques d’activités et de processus particuliers, compte tenu d’informations d’ordre technique, technologique et financier les concernant. Voir aussi Modèles descendants.
Modes de variabilité climatique
La variabilité naturelle du système climatique, en particulier à l’échelle de la saison ou à plus long terme, se manifeste principalement selon des configurations spatiales et des échelles temporelles bien définies, par le biais des caractéristiques dynamiques de la circulation atmosphérique et de ses interactions avec les terres émergées et les océans. Ces configurations sont souvent qualifiées de régimes, de modes ou de téléconnexions. L’oscillation nord atlantique (NAO), la téléconnexion Pacifique Amérique du Nord (PNA), le phénomène El Niño-oscillation australe (ENSO), le Mode annulaire boréal (NAM ; anciennement dénommé « oscillation arctique ») et le Mode annulaire austral (SAM ; anciennement
dénommé « oscillation antarctique ») en sont des exemples. Bon nombre de modes de variabilité climatique importants sont évoqués à la section 3.6 du rapport du Groupe de travail I.
Modification climatique
Modification brusque ou saute des valeurs moyennes, signalant un changement de régime du climat (voir Modes de variabilité climatique). Se réfère le plus souvent à la modification climatique de 1976 1977 qui semble correspondre à un changement de comportement du phénomène El Niño-oscillation australe (ENSO).
Morbidité
Fréquence d’une maladie ou de tout autre trouble de santé dans une population donnée, compte tenu du taux de morbidité par âge. Parmi les indicateurs de morbidité figurent l’incidence ou la prévalence des maladies chroniques, les taux d’hospitalisation, les consultations pour soins de santé primaires, les jours de congés-maladie (jours d’absence au travail) et la prévalence des symptômes.
Mortalité
Fréquence des décès au sein d’une population sur une période de temps donnée ; pour calculer la mortalité, on tient compte du taux de mortalité par âge, ce qui permet de déterminer l’espérance de vie et la proportion des morts prématurées.
Mousson
Inversion saisonnière tropicale et subtropicale des vents au sol et des précipitations associées, due à l’échauffement différentiel entre une masse continentale et l’océan adjacent. Les pluies de mousson se produisent principalement au-dessus des terres en été.
N.
Nappe glaciaire (ou inlandsis)
Masse de glace terrestre suffisamment épaisse pour recouvrir la majeure partie des formations rocheuses sous jacentes, de sorte que sa forme est déterminée principalement par sa dynamique interne (écoulement de la glace à mesure qu’elle se déforme intérieurement et/ou qu’elle glisse à sa base). Une nappe glaciaire se déplace à partir d’un haut plateau central selon une très faible pente moyenne en surface. Ses bords sont fortement inclinés, et la glace s’écoule par le biais de courants de glace rapides ou de glaciers émissaires, parfois dans la mer ou dans des plates formes de glace flottant sur la mer. Il n’existe actuellement que trois grandes nappes glaciaires, une au Groenland et deux en Antarctique – les nappes glaciaires antarctiques est et ouest –, séparées par la chaîne transantarctique. Les nappes glaciaires étaient plus nombreuses pendant les périodes glaciaires.
Niveau de compréhension scientifique (NCSc)
Indice sur une échelle de cinq niveaux (haut, moyen, moyen-faible, faible et très faible) servant à caractériser le degré de compréhension scientifique des agents de forçage radiatif qui influent sur le changement climatique. Pour chaque agent, l’indice représente une appréciation subjective des indications disponibles sur les mécanismes physico-chimiques déterminant le forçage et du degré de consensus au sujet de l’estimation quantitative et de l’incertitude liée à cette estimation.
Niveau moyen de la mer
Généralement défini comme le niveau relatif moyen de la mer sur une période donnée (un mois ou une année, par exemple), suffisamment longue pour qu’il soit possible d’établir une moyenne pour des phénomènes transitoires tels que les vagues ou les marées. Le niveau relatif de la mer est mesuré à l’aide d’un marégraphe par rapport au lieu d’implantation de ce dernier. Voir Variation/élévation du niveau de la mer.
Normes
Ensemble de règles ou de codes prescrivant ou définissant les performances des produits (classification, dimensions, caractéristiques, méthodes d’essai, règles d’utilisation, etc.). Les normes relatives aux produits, aux technologies ou aux performances établissent les prescriptions minimales requises pour les produits ou les technologies concernés. Les normes imposent une réduction des émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication ou à l’utilisation des produits et/ou à l’application des technologies employées.
O.
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)
Ensemble d’objectifs à échéance déterminée et mesurables visant à lutter contre la pauvreté, la famine, les maladies, l’analphabétisme, la discrimination à l’égard des femmes et la dégradation de l’environnement, adoptés en 2000 lors du Sommet du Millénaire des Nations Unies.
Obstacle
Toute difficulté qui s’oppose à la réalisation d’un but ou d’un potentiel d’adaptation ou d’atténuation et qui peut être surmontée ou atténuée par une politique, un programme ou une mesure. Le processus de suppression des obstacles comprend la correction directe des défaillances du marché ou la diminution des coûts de transaction dans les secteurs public et privé, notamment par l’amélioration des capacités institutionnelles, la réduction des risques et des incertitudes, la facilitation des opérations de bourse et le renforcement des politiques de réglementation.
Onde de tempête
Élévation temporaire du niveau de la mer, en un lieu donné, en raison de conditions météorologiques extrêmes (basse pression atmosphérique et/ou vents forts). L’onde de tempête est définie comme la différence entre la marée effective et la marée habituellement prévue à l’endroit et au moment considérés.
Organisation non gouvernementale (ONG)
Groupe ou association à but non lucratif, organisé en dehors des structures politiques institutionnalisées en vue d’atteindre des objectifs sociaux et/ou environnementaux particuliers ou de servir la cause de groupes d’intérêt particuliers. Source : http://www.edu.gov.nf.ca/curriculum/teched/resources/glos-biodiversity.html.
Oxyde nitreux (N2O)
L’un des six gaz à effet de serre dont il est prévu de réduire les émissions au titre du Protocole de Kyoto. L’agriculture (gestion des sols et des effluents d’élevage) est la principale source anthropique d’oxyde nitreux, même si l’épuration des eaux usées, la combustion des combustibles fossiles et les procédés de l’industrie chimique jouent également un rôle important à cet égard. L’oxyde nitreux est aussi émis naturellement par toute une série de sources biologiques dans les sols et dans l’eau, et notamment par l’action microbienne dans les forêts tropicales humides.
Ozone (O3)
Forme triatomique de l’oxygène (O3), l’ozone est un constituant gazeux de l’atmosphère. Dans la troposphère, il se forme naturellement, mais aussi par suite de réactions photochimiques faisant intervenir des gaz dus à l’activité humaine (smog). L’ozone troposphérique agit comme un gaz à effet de serre. Dans la stratosphère, l’ozone résulte de l’interaction du rayonnement ultraviolet solaire et de l’oxygène moléculaire (O2). L’ozone stratosphérique joue un rôle décisif dans l’équilibre radiatif stratosphérique. C’est dans la couche d’ozone que sa concentration est la plus élevée.
P.
Paléoclimat
Climat propre à des périodes antérieures à l’invention d’instruments de mesure, y compris pour les temps historiques et géologiques, pour lesquels nous ne disposons que de données climatiques indirectes.
Paludisme
Maladie parasitaire endémique ou épidémique causée par un parasite protozoaire du genre Plasmodium et transmise par les moustiques du genre Anopheles ; provoque de fortes fièvres et des troubles systémiques, touche environ 300 millions de personnes et cause la mort de quelque 2 millions de personnes chaque année.
Parité de pouvoir d’achat (PPA)
Le pouvoir d’achat d’une monnaie s’évalue au moyen d’un ensemble de biens et de services qui peuvent être achetés avec un certain montant dans le pays d’origine. Par exemple, pour comparer sur le plan international le produit intérieur brut (PIB) de différents pays, on peut se fonder sur le pouvoir d’achat des monnaies plutôt que sur les taux de change actuels. Les évaluations de la parité de pouvoir d’achat ont tendance à sous estimer le PIB par habitant des pays industrialisés et à surestimer le PIB par habitant des pays en développement.
Partie prenante
Personne ou organisation ayant un intérêt légitime dans un projet ou une entité ou qui pourrait subir les effets de certaines mesures ou politiques.
Pays à économie en transition
Pays dont l’économie passe d’un système d’économie planifiée à une économie de marché.
Pays visés à l’annexe I
Groupe de pays figurant dans l’annexe I (sous sa forme amendée en 1998) de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), comprenant tous les pays faisant partie de l’OCDE en 1990 ainsi qu’un certain nombre de pays à économie en transition. Conformément aux articles 4.2(a) et 4.2(b) de la Convention, les pays visés à l’annexe I s’engagent à ramener individuellement ou conjointement à leurs niveaux de 1990 les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2000. Les autres pays sont appelés, par défaut, pays ne figurant pas dans l’annexe I. Pour consulter la liste des pays visés à l’annexe I, voir le site http://unfccc.int.
Pays visés à l’annexe II
Groupe de pays figurant dans l’annexe II de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), comprenant tous les pays faisant partie de l’OCDE en 1990. Conformément à l’article 4.2(g) de la Convention, ces pays s’engagent à fournir des ressources financières afin d’aider les pays en développement à s’acquitter de leurs obligations, notamment pour ce qui concerne l’établissement des communications nationales. Les pays visés à l’annexe II sont aussi censés faciliter le transfert de technologies écologiquement rationnelles aux pays en développement. Pour consulter la liste des pays visés à l’annexe II, voir le site http://unfccc.int.
Pays visés à l’annexe B
Pays figurant dans l’annexe B du Protocole de Kyoto qui sont convenus d’un objectif précis pour leurs émissions de gaz à effet de serre et comprenant tous les pays visés à l’annexe I (sous sa forme amendée de 1998), à l’exception de la Turquie et du Bélarus. Pour consulter la liste des pays visés à l’annexe I, voir le site http://unfccc.int. Voir Protocole de Kyoto.
Percentile
Sur une échelle de 100, valeur indiquant le pourcentage des valeurs d’un ensemble de données qui lui sont égales ou inférieures. Le percentile est souvent utilisé pour évaluer les extrêmes d’une répartition. Par exemple, le quatre-vingt-dixième (ou le dixième) percentile peut servir de seuil pour les extrêmes supérieurs (ou inférieurs).
Pergélisol
Sol (sol proprement dit ou roche, y compris la glace et les substances organiques) dont la température reste égale ou inférieure à 0 °C pendant au moins deux années consécutives (Van Everdingen, 1998). Voir aussi Gélisol.
Période interglaciaire
Période chaude entre deux glaciations d’une période glaciaire. La période interglaciaire précédente, qui a eu lieu il y a 129 000 à 116 000 ans environ, est appelée dernière période interglaciaire (AMS, 2000).
Permis négociable
Instrument de politique économique qui permet d’échanger des droits à polluer (dans le cas présent pour l’émission d’une certaine quantité de gaz à effet de serre) dans le cadre d’un marché de permis libre ou contrôlé. Un permis d’émission est un droit d’émission d’une quantité donnée d’une substance, non transférable ou négociable, accordé par un gouvernement à une entité légale (une entreprise ou une autre source d’émission).
pH
Mesure adimensionnelle de l’acidité de l’eau (ou de toute autre solution). L’eau pure a un pH égal à 7. Les solutions acides ont un pH inférieur à 7 et les solutions basiques ont un pH supérieur à 7. Le pH est mesuré sur une échelle logarithmique. Par conséquent, une diminution du pH de une unité correspond à un décuplement de l’acidité.
Phénologie
Étude des phénomènes naturels périodiques (par exemple les stades de développement ou la migration) et de leur rapport avec le climat et les changements saisonniers.
Photosynthèse
Processus par lequel les plantes vertes, les algues et certaines bactéries absorbent le dioxyde de carbone de l’air (ou le bicarbonate de l’eau) pour produire des hydrates de carbone et rejettent de l’oxygène. La photosynthèse s’effectue selon des processus qui varient en fonction de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Voir également Fertilisation par le dioxyde de carbone.
Piégeage
Incorporation d’une substance potentiellement nocive dans un réservoir. Le piégeage de substances contenant du carbone, en particulier le dioxyde de carbone, est souvent appelé fixation (du carbone).
Piégeage et stockage du (dioxyde de) carbone
Processus consistant à extraire le dioxyde de carbone des sources d’émissions industrielles et énergétiques, à le transporter vers un site de stockage et à l’isoler de l’atmosphère pendant une longue période de temps.
Pile à combustible
Pile produisant de l’électricité de façon directe et continue à partir d’une réaction électrochimique contrôlée de l’hydrogène ou d’un autre combustible et de l’oxygène. Lorsque l’hydrogène sert de combustible, la réaction produit uniquement de l’eau (et pas de dioxyde de carbone) et de la chaleur, laquelle peut être utilisée. Voir Production combinée de chaleur et d’électricité.
Plancton
Microorganismes vivant dans les couches supérieures des milieux aquatiques. Il convient de distinguer le phytoplancton, qui tire son énergie de la photosynthèse, et le zooplancton, qui se nourrit de phytoplancton.
Politiques
Dans le contexte de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les politiques sont engagées et/ou prescrites par un gouvernement – souvent de concert avec les milieux d’affaires et des entreprises établies dans le pays considéré ou avec d’autres pays –, afin d’accélérer l’application des mesures d’atténuation et d’adaptation. Au nombre des politiques figurent les taxes sur le carbone ou autres taxes sur l’énergie et les normes en matière de rendement des carburants pour les véhicules automobiles. Par politiques communes et coordonnées ou politiques harmonisées, on entend les politiques adoptées conjointement par les Parties à la Convention. Voir également Mesures.
Population autochtone
Il n’existe pas de définition du terme « population autochtone » qui soit reconnue sur le plan international. Au nombre des critères communs souvent retenus par le droit international et les organismes des Nations Unies pour caractériser les populations autochtones figurent : la résidence dans ou l’attachement à des habitats traditionnels géographiquement distincts, des territoires ancestraux et leurs ressources naturelles ; le maintien d’identités culturelles et sociales ainsi que d’institutions sociales, économiques, culturelles et politiques autres que celles des sociétés ou cultures dominantes ; le fait d’être issu de populations présentes dans une région donnée, généralement avant la création d’États ou de territoires modernes et avant l’établissement des frontières actuelles ; enfin, le fait de se considérer comme faisant partie d’un groupe culturel indigène distinct et la volonté de préserver son identité culturelle.
Possibilités
Circonstances permettant de réduire l’écart entre le potentiel de marché d’une technologie ou d’une méthode et le potentiel économique ou technique.
Post SRES (scénarios)
Scénarios d’émissions en matière de situation de départ et d’atténuation, publiés après parachèvement du rapport spécial du GIEC consacré aux scénarios d’émissions (SRES) (Nakičenovič et Swart, 2000), c’est à dire après l’an 2000.
Potentiel d’atténuation
Dans le contexte d’une atténuation des effets des changements climatiques, le potentiel d’atténuation est le degré d’atténuation qui pourrait être – mais n’est pas encore – atteint à la longue.
Le potentiel de marché correspond au potentiel d’atténuation fondé sur les coûts et les taux d’actualisation privés, dont on peut escompter la réalisation dans les conditions prévues du marché, y compris pour ce qui concerne les politiques et les mesures actuellement en cours, compte tenu du fait qu’un certain nombre d’obstacles limitent la mise en œuvre effective. Les coûts et les taux d’actualisation privés reflètent le point de vue des entreprises et des consommateurs privés.
Le potentiel économique correspond au potentiel d’atténuation qui prend en compte les coûts et avantages et les taux d’actualisation sociaux, étant entendu que les politiques et les mesures mises en œuvre renforcent l’efficacité du marché et que les obstacles sont levés. Les coûts et les taux d’actualisation sociaux reflètent le point de vue de la société. Les taux d’actualisation sociaux sont inférieurs à ceux utilisés par les investisseurs du secteur privé.
Les études du potentiel de marché peuvent servir à informer les décideurs du potentiel d’atténuation correspondant aux politiques et aux obstacles existants, alors que les études du potentiel économique indiquent ce qui peut être réalisé si de nouvelles politiques ou des politiques complémentaires appropriées sont mises en œuvre pour lever les obstacles et prendre en compte les coûts et avantages sociaux. De fait, le potentiel économique est généralement supérieur au potentiel de marché.
Le potentiel technique indique dans quelle mesure il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre ou d’améliorer le rendement énergétique en appliquant des techniques ou des méthodes déjà éprouvées. S’il n’est pas fait explicitement référence aux coûts, l’adoption de « contraintes pratiques » peut nécessiter la prise en compte de considérations économiques implicites.
Potentiel de marché
Voir Potentiel d’atténuation.
Potentiel de réchauffement global (PRG)
Indice fondé sur les propriétés radiatives d’un mélange homogène de gaz à effet de serre, qui sert à mesurer le forçage radiatif d’une unité de masse d’un tel mélange dans l’atmosphère actuelle, intégré pour un horizon temporel donné par rapport à celui du dioxyde de carbone. Le PRG représente l’effet combiné des temps de
séjour différents de ces gaz dans l’atmosphère et de leur pouvoir relatif d’absorption du rayonnement infrarouge thermique sortant. Le Protocole de Kyoto est basé sur des PRG à partir d’émissions d’impulsions sur une durée de 100 ans.
Potentiel économique (d’atténuation)
Voir Potentiel d’atténuation.
Préindustriel
Voir Révolution industrielle.
Prévision
Voir Prévision climatique ; Projection climatique ; Projection.
Prévision climatique
Une prévision climatique est le résultat d’une tentative d’estimation de l’évolution réelle du climat à l’avenir (à des échelles de temps saisonnières, interannuelles ou à long terme, par exemple). Comme il est possible que l’évolution future du système climatique soit fortement influencée par les conditions initiales, de telles prévisions sont, en général, de nature probabiliste. Voir également Projection climatique ; Scénario climatique.
Probabilité
La probabilité de réalisation d’un événement ou d’un résultat, lorsqu’une telle estimation probabiliste est possible, est exprimée dans les rapports du GIEC à l’aide d’une terminologie standard indiquée ci après :
Terminologie | Probabilité de réalisation d’un événement ou d’un résultat |
Pratiquement certain | Probabilité de réalisation supérieure à 99 % |
Très probable | Probabilité supérieure à 90 % |
Probable | Probabilité supérieure à 66 % |
Plus probable
qu’improbable | Probabilité supérieure à 50 % |
À peu près aussi probable qu’improbable | Probabilité de 33 à 66 % |
Improbable | Probabilité inférieure à 33 % |
Très improbable | Probabilité inférieure à 10 % |
Exceptionnellement improbable | Probabilité inférieure à 1 % |
Voir aussi Confiance ; Incertitude.
Production combinée de chaleur et d’électricité
Utilisation de la chaleur dissipée par les centrales thermiques – par exemple, la chaleur dégagée par les turbines à vapeur à condensation ou à l’échappement des turbines à gaz – à des fins industrielles ou pour le chauffage à distance. Synonyme de cogénération.
Produit intérieur brut (PIB)
Valeur monétaire de tous les biens et services produits dans un pays donné.
Projection
Indication de l’évolution future possible d’une grandeur ou d’un ensemble de grandeurs, souvent calculée à l’aide d’un modèle. Les projections se distinguent des prévisions en ce sens qu’elles reposent sur des hypothèses concernant par exemple l’évolution des conditions socioéconomiques ou des techniques qui peuvent ou non se concrétiser et qu’elles sont donc sujettes à une forte incertitude. Voir également Projection climatique ; Prévision climatique.
Projection climatique
Projection de la réaction du système climatique à des scénarios d’émissions ou de concentration de gaz à effet de serre et d’aérosols ou à des scénarios de forçage radiatif, basée généralement sur des simulations par des modèles climatiques. Les projections climatiques se distinguent des prévisions climatiques par le fait qu’elles sont fonction des scénarios d’émissions, de concentration ou de forçage radiatif utilisés, qui reposent sur des hypothèses concernant, par exemple, l’évolution socioéconomique et technologique à venir. Or, ces hypothèses peuvent se réaliser ou non, et sont donc sujettes à une forte incertitude.
Protocole de Kyoto
Le Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été adopté en 1997 à Kyoto (Japon), lors de la troisième session de la Conférence des Parties (CdP) de la CCNUCC. Il comporte des engagements contraignants, en plus de ceux qui figurent dans la CCNUCC. Les pays visés à l’annexe B du Protocole (la plupart des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et des pays à économie en transition) se sont engagés à ramener leurs émissions anthropiques de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde nitreux, hydrofluorocarbones, hydrocarbures perfluorés et hexafluorure de soufre) à 5 % au moins au dessous de leurs niveaux de 1990 pendant la période d’engagement (2008-2012). Le Protocole de Kyoto est entré en vigueur le16 février 2005.
Puits
Tout processus, activité ou mécanisme qui élimine de l’atmosphère un gaz à effet de serre, un aérosol ou un précurseur de gaz à effet de serre ou d’aérosol.