RT.2.3 Traces d’aviation et cirrus, affectation des terres et autres facteurs
Les traces linéaires persistantes de l’aviation mondiale contribuent à un faible forçage radiatif de +0,01 [+0,003 à +0,03] W m–2, avec un niveau bas de compréhension scientifique. Cette meilleure estimation est plus faible que l’évaluation du TRE. La différence résulte des nouvelles observations de couverture des traces d’aviations et de la réduction des évaluations de leur profondeur optique. Il n’existe pas d’évaluation plus précise les traces étendues. Leurs effets sur la nébulosité des cirrus et l’effet global des aérosols dus à l’aviation sur la nébulosité d’arrière-plan restent inconnus. {2.6}
Les changements que l’homme a imposés à la couverture du sol ont augmenté l’albédo de surface global, impliquant un forçage radiatif de –0,2 ± 0,2 W m–2, équivalent à celui défini dans le TRE, avec un niveau de compréhension scientifique moyen à bas. Des aérosols de carbone noir déposés sur la neige réduisent l’albédo de surface. Le forçage radiatif associé est de l’ordre de +0,1 ± 0,1 W m–2, avec un niveau de compréhension scientifique bas. Depuis le TRE, un certain nombre d’évaluations du forçage découlant des changements d’affectation des terres ont été faites, utilisant de meilleures techniques, l’exclusion des rétroactions dans l’évaluation et une meilleure prise en compte d’observations à grande échelle. Les incertitudes dans l’évaluation comprennent la configuration et la caractérisation de la végétation actuelle et l’état historique, le paramétrage de processus superficiels de radiation et les déviances dans les variables climatiques des modèles. La présence de particules de suie dans la neige provoque une diminution de l’albédo de la neige et un forçage positif, et pourrait affecter la fonte de la neige. Les incertitudes sont grandes quant à la manière avec laquelle la suie est incorporée à la neige et les propriétés optiques résultantes. {2.5}
Les changements d’affectation des terres devraient avoir des incidences notables sur le climat au plan local dans certaines régions, même si ces incidences restent limitées sur le plan mondial par rapport au réchauffement imputable aux gaz à effet de serre. Les changements induits par les activités humaines à la surface des terres émergées (végétation, sols, eau) peuvent considérablement influer sur le climat local en modifiant le rayonnement, la nébulosité, la rugosité de surface et les températures superficielles. Les changements du couvert végétal peuvent aussi avoir un effet substantiel sur le bilan énergétique de surface et l’équilibre hydrique à l’échelle régionale. Ces effets font intervenir des processus non radiatifs (ce qui signifie qu’ils ne peuvent être quantifiés par un forçage radiatif) et sont très mal compris sur le plan scientifique. {2.5, 7.2, 9.3, Encart 11.4}
L’émission de chaleur provoquée par la production anthropique d’énergie peut être significative dans les zones urbaines, mais ne l’est pas à l’échelle mondiale. {2.5}