IPCC Fourth Assessment Report: Climate Change 2007
Rapport du Groupe de travail II - Conséquences, adaptation et vulnérabilité
Encart RT.4 Figure 2

(1) En utilisant les modèles climatiques L’étude du lien causal à l’aide de la séparation des facteurs de forçage naturels et anthropiques (v. Encart RT.1 ci-dessus) compare les changements dans la vie des animaux et des plantes tels qu’ils ont été observés avec des changements survenus durant la même période à l’aide de températures modélisées en tenant compte (1) des facteurs de forçage naturels seuls ; (2) des facteurs de forçage anthropiques seuls ; (3) des deux types de facteurs combinés.

Le cadre ci-contre à droite montre les résultats d’une étude qui a employé cette méthodologie[9]. Les localisations des températures modélisées sont des tableaux grilles individuelles correspondant à l’étude d’espèces d’animaux et de plantes sur une période et à un endroit donnés.

La concordance (manifestée par les surfaces et les formes) entre les résultats observés (barres bleues) et les résultats issus du modèle est la plus faible avec les facteurs de forçage naturel, plus forte avec les facteurs de forçage naturels et la plus forte avec les deux facteurs combinés. C’est ainsi que les changements observés dans les animaux et les plantes sont probablement une réponse et au forçage naturel et au forçage anthropique, ce qui permet d’établir un lien de cause à effet direct [F1.7, 1.4.2.2].

  1. ^  Sont rapportées ici les fréquences des coefficients de corrélation (associations) entre le déroulement chronologiques des séquences (par exemple une ponte précoce) de 145 espèces et les températures vernales modélisées (HadCM3) pour les grilles de calcul dans lesquelles chaque espèce a été examinée. Dans chaque endroit, tous se trouvant dans l’hémisphère Nord, la séquence qui a montré un changement est comparée avec les températures modélisées sous l’empire de (a) les forçages naturels (barres roses) ; (b) anthropiques (c’est-à-dire issus des activités humaines – barres oranges), et (c) des forçages naturels et anthropiques combinés (barres jaunes). De plus, sur chaque panneau, les fréquences de coefficients de corrélation entre les températures effectivement observées pendant chaque étude et les modifications des séquences de 83 espèces, représentant celles parmi les 145 qui subissent des tendances à la modification locale de la température (barres bleu marine). En moyenne, le nombre d’années pendant lesquelles les espèces ont été examinées se monte à 28, les observations s’étendant en moyenne entre 1960 et 1998. Il faut souligner que la congruence a) entre les résultats naturels et effectifs est plus faible (K=60,16, p>0,05) que b) entre les résultats anthropiques et effectifs (K=35,15, p>0,05) qui à son tour est plus faible que c) la congruence entre les résultats des deux facteurs de forçage combinés et les résultats effectivement observés (K=3,65, p<0,01). L’un dans l’autre, ces résultats montrent qu’une part mesurable du réchauffement des températures régionales auxquelles les espèces animales réagissent peut être attribuée aux humains, démontrant ainsi une attribution conjointe (v. Chapitre 1).