RT.4.4 Les études paléoclimatiques d’attribution
Il est très probable que les changements climatiques des sept siècles au moins qui ont précédé l’année 1950 n’étaient pas dus à la seule variabilité non forcée. Les études de détection et d’attribution indiquent qu’une fraction substantielle de la variabilité de température interdécennale dans l’hémisphère nord, au cours de l’ère préindustrielle, telle qu’elle se présente dans les reconstitutions de ces siècles, est très probablement attribuable au forçage naturel extrinsèque. Ce forçage comprend des épisodes de refroidissement dus aux éruptions volcaniques, dont un certain nombre étaient plus importantes que celles du XXe siècle (comme démontré par les carottes glaciaires) et des variations du rayonnement solaire sur le long terme, comme par exemple la baisse du rayonnement durant le minimum de Maunder. De plus, il est probable que le forçage anthropique ait contribué au réchauffement mis en évidence par ces relevés au début du XXe siècle. Les incertitudes ne vont probablement pas permettre de mettre en cohérence les reconstitutions de température et les reconstitutions de forçage car elles sont issues de données indirectes indépendantes. On ne dispose pas d’assez de données sur l’hémisphère sud pour se livrer à une évaluation similaire. {6.6, 9.3}