5.5 Flux de technologie et développement
Tous les niveaux de stabilisation analysés pourraient être atteints en déployant un éventail de technologies qui sont déjà commercialisées ou qui devraient l’être d’ici quelques décennies, à condition toutefois que des mesures adaptées et efficaces stimulent la mise au point, l’acquisition, l’application et la diffusion de ces technologies et éliminent les obstacles connexes (large concordance, degré élevé d’évidence) {GT III RiD}
La généralisation des technologies à faibles émissions de GES et l’amélioration des technologies par la RD&D privée ou publique seraient nécessaires pour atteindre les objectifs de stabilisation et réduire les coûts. La figure 5.2 présente des exemples représentatifs de la contribution que peut apporter l’éventail des possibilités d’atténuation. La contribution des diverses technologies varie au fil du temps et en fonction de la région, du mode de développement de référence, des technologies disponibles, des coûts relatifs et des niveaux de stabilisation analysés. Une stabilisation aux plus bas des niveaux évalués (490 à 540 ppm équiv.-CO2) présuppose des investissements précoces, une diffusion et une commercialisation considérablement plus rapides des technologies de pointe à faibles taux d’émission au cours des prochaines décennies (2000-2030) ainsi que des contributions plus élevées pour toutes les options d’atténuation à long terme (2000-2100). Cela exige de s’attaquer efficacement, par des mesures incitatives adaptées, à tout ce qui fait obstacle au développement, à l’acquisition, à l’application et à la diffusion des technologies. {GT III 2.7, 3.3, 3.4, 3.6, 4.3, 4.4, 4.6, RiD}
Il pourrait s’avérer difficile de réduire les émissions de manière significative sans procéder à des investissements conséquents et à un transfert efficace des technologies. Il importe par ailleurs d’assurer le financement du surcoût des technologies pauvres en carbone. {GT III 13.3, RiD}
Les contributions que pourront apporter les diverses technologies restent très incertaines. Cependant, selon l’ensemble des scénarios de stabilisation évalués, 60 à 80 % du recul des émissions au cours du siècle proviendrait de l’approvisionnement et de la consommation énergétique ainsi que des procédés industriels. En ce qui concerne l’utilisation des terres et la foresterie, les mesures d’atténuation visant à la fois le CO2 et les autres gaz offrent une plus grande souplesse et une meilleure efficacité par rapport au coût. L’efficacité énergétique joue un rôle prépondérant dans de nombreux scénarios pour la plupart des régions et des échelles de temps. Pour les bas niveaux de stabilisation, les scénarios mettent davantage l’accent sur l’utilisation de sources d’énergie à faible teneur en carbone, comme les énergies renouvelables, l’énergie nucléaire et le recours au piégeage et au stockage du CO2 (PSC). Dans ces scénarios, l’amélioration de l’intensité en carbone des approvisionnements en énergie et de l’économie dans son ensemble doit être beaucoup plus rapide que par le passé (figure 5.2). {GT III 3.3, 3.4, RT.3, RiD}