6.1 Les changements climatiques observés, leurs effets et leurs causes
Conclusions robustes
Le réchauffement du système climatique est sans équivoque. On note déjà, à l’échelle du globe, une hausse des températures moyennes de l’atmosphère et de l’océan, une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer {GT I 3.9, RiD}
Sur tous les continents et dans certains océans, nombre de systèmes naturels sont perturbés par des changements climatiques régionaux. Les modifications observées de nombreux systèmes physiques et biologiques concordent avec ce réchauffement. Sous l’effet de l’absorption de CO2 anthropique depuis 1750, l’acidité des couches superficielles de l’océan a augmenté. {GT I 5.4; GT II 1.3}
Les émissions anthropiques annuelles totales de GES, pondérées en fonction de leur potentiel de réchauffement global sur 100 ans, se sont accrues de 70 % entre 1970 et 2004. Sous l’effet de ces émissions, les valeurs de la concentration de N2O dans l’atmosphère sont actuellement bien supérieures aux valeurs préindustrielles couvrant plusieurs milliers d’années, et celles de la concentration de CH4 et de CO2 excèdent aujourd’hui largement l’intervalle de variation naturelle pour les 650 000 dernières années. {GT I RiD; GT III 1.3}
L’essentiel du réchauffement général moyen constaté depuis 50 ans est très probablement attribuable à l’augmentation de concentration des GES anthropiques. Il est en outre probable qu’en moyenne, tous les continents, à l’exception de l’Antarctique, ont subi les effets d’un réchauffement anthropique marqué. {GT I 9.4, RiD}
Il est probable que le réchauffement anthropique survenu depuis trente ans a joué un rôle notable à l’échelle du globe dans l’évolution observée de nombreux systèmes physiques et biologiques. {GT II 1.4, RiD}