RT.6 Découvertes établies et incertitudes-clés
RT.6.1 Changements de la dynamique climatique humaine et naturelle
Découvertes établies :
Les concentrations atmosphériques actuelles de CO2 et de CH4, ainsi que le forçage radiatif positif qui leur est associé, dépassent largement celles qui ont été mesurées par le carottage des glaces portant sur les 650 000 dernières années. {6.4}
L’utilisation des combustibles fossiles, l’agriculture et l’affectation des terres ont été les causes principales de l’augmentation des gaz à effet de serre au cours des 250 dernières années. {2.3, 7.3, 7.4}
Les émissions annuelles de CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles, des cimenteries et des torchères de gaz ont augmenté, passant d’une moyenne de 6,4 ± 0,4 GtC par an–1 au cours des années 1990 à 7,2 ± 0,3 GtC par an–1 entre 2000 et 2005. {7.3}
Le rythme soutenu du renforcement du forçage radiatif du CO2, CH4 et N2O pendant les 40 dernières années dépasse n’importe quel autre rythme depuis 2000 ans. {6.4}
Les océans absorbent le CO2 par un processus naturel et la biosphère terrestre élimine environ 50 à 60% des émissions anthropiques (émissions de CO2 fossile et flux dû aux changements d’affectation des terres, par exemple). Les quantités absorbées par les océans et la biosphère terrestre n’ont pratiquement pas varié au cours des dernières décennies, mais la quantité absorbée par la biosphère terrestre est plus variable. {7.3}
Il est pratiquement certain que les aérosols anthropiques produisent un net forçage radiatif négatif (refroidissement), avec une prépondérance dans l’hémisphère Nord par rapport à l’hémisphère Sud. {2.9, 9.2}
De nouvelles estimations du forçage anthropique dû à la combinaison de gaz à effet de serre, des aérosols et des changements dans la surface des terres montrent qu’il est extrêmement probable que les activités humaines aient été un facteur net substantiel de réchauffement climatique depuis 1750. {2.9}
La contribution du rayonnement solaire au forçage radiatif moyen mondial est bien inférieure à celle de l’augmentation des gaz à effet de serre pendant l’ère industrielle. {2.5, 2.7}
Incertitudes-clés :
Tous les mécanismes entraînant la modification des propriétés des nuages par les aérosols ne sont pas bien connus, et la détermination de l’ampleur des effets radiatifs indirects qui leur sont associés est encore insuffisante. {2.4, 7.5}
Les causes des changements de la vapeur d’eau stratosphérique et le forçage radiatif qui en résulte ne sont pas bien quantifiés. {2.3}
La distribution géographique et l’évolution temporelle du forçage radiatif résultant des changements des aérosols pendant le XXe siècle ne sont pas bien définies. {2.4}
Les causes des récents changements des taux d’accroissement du CH4 atmosphérique sont encore mal comprises. {7.4}
Les rôles des différents facteurs favorisant les concentrations d’ozone troposphérique depuis l’époque préindustrielle sont mal définis. {2.3}
Les propriétés des sols et les interactions terre/atmosphère générant le forçage radiatif ne sont pas bien quantifiées. {2.5}
La connaissance des contributions des changements solaires du passé au forçage radiatif à l’échelle séculaire n’est pas fondée sur des mesures directes et dépend donc principalement des connaissances physiques. {2.7}