Interactions des options d’atténuation avec la vulnérabilité et l’adaptation
Les actions issues de l’agriculture visant à atténuer les GES pourraient : a) réduire la vulnérabilité (p.ex. si le captage du carbone dans les sols réduit l’impact des sécheresses ou b) augmenter la vulnérabilité (p.ex. si une lourde dépendance à l’énergie tirée de la biomasse rend l’approvisionnement énergétique plus sensible aux extrêmes climatiques). Les politiques publiques visant à encourager l’atténuation et/ou l’adaptation dans le secteur agricole pourraient devoir considérer ces interactions (accord moyen, mises en évidence limitées). De façon similaire, les actions visant à l’adaptation pourraient a) favoriser l’atténuation (p.ex. le retour des résidus dans les champs pour améliorer la rétention d’eau capteront aussi du carbone) ou b) porter atteinte à l’atténuation (p.ex. l’usage de davantage d’engrais azotés pour faire face à la baisse de la productivité, aboutissant sur une recrudescence des émissions de N2O). Les stratégies qui simultanément améliorent la capacité d’adaptation, réduisent la vulnérabilité et atténuent les changements climatiques rencontreront probablement moins d’obstacles à l’heure de leur adoption que celles qui présentent des impacts en conflit. Par exemple, augmenter la masse de matières organiques dans les sols peut améliorer la fertilité et réduire l’impact des sécheresses, améliore la capacité d’adaptation, rendant l’agriculture moins vulnérable aux changements climatiques, tout en captant également du carbone (accord moyen, mises en évidence moyennement nombreuses) [8.5].
Efficacité des politiques publiques climatiques : problèmes liés à l’opportunité, aux obstacles et à la mise en place
Les niveaux actuels de pratiques d’atténuation des GES dans le secteur agricole se situent en-dessous du potentiel économique pour les mesures indiquées ci-dessus (accord moyen, mises en évidence limitées). Peu de progrès ont été faits dans la mise en place en raison des coûts de la mise en place et d’autres obstacles, y compris : la pression sur les terres agricoles, la demande de produits agricoles, les demandes concurrentes pour l’eau de même que divers obstacles sociaux, institutionnels et éducationnels (accord moyen, mises en évidence limitées). Le captage du carbone dans les sols des terres cultivées d’Europe, par exemple, sera probablement négligeable vers 2010, malgré un potentiel économique significatif. Beaucoup de ces obstacles ne seront pas surmontés sans incitation politiques / économiques (accord moyen, mises en évidence limitées) [8.6].