4.5 Coopération internationale et régionale
Parmi les résultats les plus remarquables de l’action menée au titre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto figurent l’élaboration d’une réponse mondiale face aux changements climatiques, l’adoption d’une panoplie de politiques nationales et la création d’un marché international du carbone et de mécanismes institutionnels sur lesquels pourront s’appuyer les efforts futurs d’atténuation (large concordance, degré élevé d’évidence). Les questions d’adaptation sont en outre mieux prises en compte dans le cadre de la CCNUCC, et l’on envisage de prendre d’autres initiatives internationales en la matière. {GT II 18.7; GT III 13.3, RiD}
On prévoit que la première période d’engagement du Protocole, qui concerne les émissions globales, aura des effets limités. Son impact économique sur les pays visés à l’annexe B sera vraisemblablement inférieur aux prévisions du troisième Rapport d’évaluation, qui envisageait une réduction du PIB de 0,2 à 2 % en 2012 sans échange de droits d’émissions et de 0,1 à 1,1 % avec échange de droits d’émissions entre les pays visés à l’annexe B. Pour améliorer leur efficacité environnementale, les mesures d’atténuation devront, à l’avenir, se traduire par des réductions plus substantielles d’une part plus importante des émissions globales (voir le Point 5). {GT III 1.4, 11.4, 13.3, RiD}
Il ressort des publications (large concordance, degré élevé d’évidence) qu’il existe de multiples possibilités de réduire les émissions globales de GES dans le cadre de la coopération internationale. Il apparaît en outre que, pour porter des fruits, tout accord doit être efficace sur le plan environnemental et sur celui des coûts, tenir compte des questions de répartition et d’équité et être réalisable au plan institutionnel. {GT III 13.3, RiD}
L’intensification de la coopération en vue de réduire les émissions permettra d’abaisser les coûts à engager pour atteindre un niveau d’atténuation donné ou de renforcer l’efficacité environnementale. L’amélioration et la généralisation des mécanismes du marché (échange de droits d’émissions, mise en œuvre conjointe et mécanisme pour un développement « propre », par exemple) pourraient réduire les coûts d’ensemble de l’atténuation. {GT III 13.3, RiD}
Les mesures visant à faire face aux changements climatiques peuvent revêtir diverses formes : fixation d’objectifs d’émissions, actions sectorielles, locales, infranationales et régionales, mise en œuvre de programmes de recherche, développement et démonstration, adoption de politiques communes, mise en place de stratégies de développement ou élargissement des mécanismes de financement. Ces mesures peuvent être intégrées dans une politique d’ensemble. Cependant, toute comparaison quantitative des efforts déployés par les différents pays serait une entreprise complexe qui nécessiterait beaucoup de ressources. {GT III 13.3, RiD}
Les actions que pourraient engager les pays participants peuvent se différencier selon divers critères (moment choisi, participants, nature de l’action, etc.). Ces actions peuvent être contraignantes ou non, avoir des objectifs fixes ou dynamiques et se fonder sur une participation statique ou variable au fil du temps. {GT III 13.3, RiD}