6 Constructions résidentielles et commerciales
Statut du secteur et tendances à l’œuvre dans les émissions
En 2004, les émissions de GES directes du secteur la construction (à l’exclusion des émissions dues à l’utilisation d’électricité) se montaient à environ 5 GtCO2-éq / an (3 GtCO2-éq / an en CO2, 0,1 GtCO2-éq / an en N2O, 0,4 GtCO2-éq / an en CH4 et 1,5 GtCO2-éq / an en halocarbures). Le dernier chiffre indique les gaz-F couverts par le Protocole de Montréal et environ 0,1 à 0,2 GtCO2-éq / an de HFC. Comme beaucoup de mesures visant à l’atténuation dans ce secteur ont eu pour objectif l’économie d’électricité, le potentiel d’atténuation est généralement calculé en utilisant les mesures d’économie d’électricité. A des fins de comparaison, les chiffres des émissions dans le secteur de la construction se montaient à 8,6 Gt / an, soit 33% du total mondial en 2004. Le total des émissions de GES, y compris les émissions provenant de l’usage d’électricité, sont donc estimées à 10,6 GtCO2-éq / an (bon accord, mises en évidence moyennement nombreuses) [6.2].
Émissions de carbone à venir issues de l’utilisation d’énergie dans les constructions
La littérature qui s’intéresse au secteur de la construction utilise un mélange de situations de référence. C’est la raison pour laquelle, dans ce chapitre, une situation de référence pour le secteur des constructions a été définie, quelque part entre les scénarios RSSE B2 et A1B2, à hauteur de 14,3 GtCO2 d’émissions de GES (y compris les émissions provenant de l’usage de l’électricité) en 2030. Les émissions correspondantes dans les scénarios RSSE B2 et A1B se montent à 11,4 et à 15,6 GtCO2. Dans le scénario RSSE B2 (Figure RT.17), qui est basé sur une croissance économique relativement faible, l’Amérique du Nord et l’Asie orientale hors Annexe I comptent pour la plus grande part de l’augmentation des émissions. Dans le scénario RSSE A1B, qui se base sur une croissance économique rapide, toutes les augmentations de CO2 augmentent dans le monde en voie de développement : Asie, Moyen Orient et Afrique du Nord, Amérique Latine et Afrique Sub-saharienne, dans l’ordre. Au total, la croissance moyenne annuelle des émissions de CO2 entre 2004 et 2030 est de 1,5% dans le scénario B2 et de 2,4% dans le scénario A1B (bon accord, mises en évidence moyennement nombreuses) [6.2, 6.3].