RT.6.2.4 Paléoclimat
Découvertes établies :
Au cours de la dernière ère interglaciaire, il y a environ 125 000 ans, le niveau mondial du de la mer était probablement de 4 à 6 m plus élevé que de nos jours, principalement en raison du retrait des glaces polaires. {6.4}
Certains changements climatiques brusques du passé sont très probablement associés à des changements de la circulation dans l’océan Atlantique et ont dû affecter le climat dans de nombreuses régions de l’hémisphère Nord. {6.4}
Il est très improbable que la Terre entre de façon naturelle dans une autre période glaciaire avant au moins 30 000 ans. {6.4}
Dans le passé, les rétroactions biochimiques et biogéophysiques ont amplifié les changements climatiques. {6.4}
Il est très probable qu’au cours de la deuxième moitié du XXe siècle les températures moyennes de l’hémisphère Nord aient été plus élevées qu’au cours de tout autre demi-siècle depuis les 500 dernières années, et il est probable que ces années aient également été les 50 années les plus chaudes des 1300 dernières années. {6.6}
Les relevés effectués pour le paléoclimat indiquent avec confiance élevée que les périodes de sècheresse qui s’étalaient sur quelques décennies au moins étaient des caractéristiques climatiques courantes de nombreuses régions au cours des 2000 dernières années. {6.6}
Incertitudes-clés :
On connait peu de choses sur le point de départ et l’évolution des changements climatiques brusques du passé, ou des seuils climatiques qui leur sont associés. La confiance dans les capacités des modèles climatiques utilisés pour simuler de façon réaliste ce type de changements brusques en est donc réduite. {6.4}
L’étendue et la vitesse du recul des nappes glaciaires dans le passé, ainsi que les processus connexes, ne sont pas bien connus. {6.4}
La pénurie de relevés pour le paléoclimat limite les connaissances sur la variabilité climatique séculaire dans l’hémisphère Sud et dans les tropiques. {6.6}
Il faudrait encore harmoniser les différences entre les valeurs de l’amplitude et de la variabilité constatées lors des reconstitutions des températures qui ont régné sur l’hémisphère Nord pendant des millénaires, ainsi que l’influence de ces différences dans le choix des données indirectes et des méthodes statistiques de calibrage. {6.6}
Du fait de l’absence de réseaux exhaustifs de données indirectes sur les températures des 20 dernières années, les réponses de ces données indirectes à un réchauffement mondial rapide et l’influence d’autres changements environnementaux restent mal comprises. {6.6}