IPCC Fourth Assessment Report: Climate Change 2007
Rapport du Groupe de travail III - L’atténuation du changement climatique

Progrès technologiques entre secteurs

L’intégration de nombreux modèles descendants des changements technologiques endogènes représente un développement très important depuis le TRE. A l’aide de différentes approches, les études modélisées laissent à penser que le fait de permettre une évolution technologique endogène peut conduire à des réductions substantielles dans les coûts du carbone de même que des coûts du PIB, en comparaison avec la plupart des modèles qui étaient utilisés à l’époque du TRE (alors qu’on postulait que l’évolution technologique était comprise dans la situation de référence et largement indépendante des actions et politiques d’atténuation). Les études ne tenant pas compte de l’évolution technologique induite démontrent que des coûts du carbone atteignant 20 à 80 US$ / t CO2-éq vers 2030 et 30 à 155 US$ / tCO2-éq vers 2050 sont en cohérence avec une stabilisation se fixant aux environs de 550 ppm CO2-éq vers 2100. Pour le même niveau de stabilisation, les études menées depuis le TRE qui prennent en compte l’évolution technologique induite font baisser cet intervalle de prix jusqu’à 5 à 65 US$ / t CO2-éq en 2030 et 15 à 130 US$/t CO2-éq en 2050. Le degré auquel les coûts sont réduits dépend de façon cruciale des postulats posés par rapport aux retours des dépenses effectuées en faveur de la R&D de l’atténuation climatique, sur les effets de débordements entre secteurs et entre régions, sur l’éviction d’autres R&D et, dans les modèles qui intègrent l’apprentissage par l’expérience, les rythmes d’apprentissage (bon accord, nombreuses mises en évidence) [11.5].

Des mutations technologiques majeures comme le captage et stockage du carbone, les énergies renouvelables, nucléaires et hydrogène avancées, ont besoin d’une longue transition et de l’accumulation d’apprentissage par l’expérience et d’une expansion des marchés. L’amélioration de l’efficacité d’utilisation finale offre donc des occasions plus importantes à court terme. Cela est illustré par la part relativement importante des secteurs industriels et de la construction dans les potentiels pour 2030 (Tableau RT.17). D’autres options et d’autres secteurs peuvent jouer un rôle plus significatif au cours de la seconde moitié du siècle [v. Chapitre 3] (bon accord, nombreuses mises en évidence).