IPCC Fourth Assessment Report: Climate Change 2007
Rapport de synthèse

6.2 Éléments moteurs et projections concernant l’évolution future du climat et ses incidences

Conclusions robustes

Vu les politiques d’atténuation des effets des changements climatiques et les pratiques de développement durable déjà en place, les émissions mondiales de GES continueront d’augmenter au cours des prochaines décennies {GT III 3.2, RiD}

Un réchauffement d’environ 0,2 °C par décennie au cours des vingt prochaines années est anticipé dans plusieurs scénarios d’émissions SRES {GT I 10.3, 10.7, RiD}

La poursuite des émissions de GES au rythme actuel ou à un rythme plus élevé devrait accentuer le réchauffement et modifier profondément le système climatique au XXIe siècle. Il est très probable que ces changements seront plus importants que ceux observés pendant le XXe siècle. {GT I 10.3, 11.1, RiD}

Tous les scénarios prévoient que le réchauffement sera plus marqué sur les terres émergées que dans les océans voisins et qu’il sera particulièrement sensible aux latitudes élevées de l’hémisphère Nord. {GT I 10.3, 11.1, RiD}

Le réchauffement tend à freiner le piégeage du CO2 atmosphérique par les écosystèmes terrestres et les océans, ce qui a pour conséquence d’augmenter la part des émissions anthropiques qui reste dans l’atmosphère. {GT I 7.3, 10.4, 10.5, RiD}

Même si les émissions de gaz à effet de serre diminuaient suffisamment pour stabiliser la concentration de ces gaz, le réchauffement anthropique et l’élévation du niveau de la mer se poursuivraient pendant des siècles en raison des échelles de temps propres aux processus et aux rétroactions climatiques. {GT I 10.7, RiD}

Il est très improbable que la sensibilité du climat à l’équilibre soit inférieure à 1,5 °C. {GT I 8.6, 9.6, encadré 10.2, RiD}

Il est probable que certains systèmes, secteurs et régions seront plus durement touchés que d’autres par l’évolution du climat. Au nombre de ces systèmes et secteurs figurent certains écosystèmes (toundra, forêt boréale et régions montagneuses, écosystèmes de type méditerranéen, mangroves, marais salants, récifs coralliens et biome des glaces de mer), les basses terres littorales, les ressources en eau dans les zones tropicales et subtropicales sèches et dans les zones tributaires de la fonte de la neige et de la glace, l’agriculture aux basses latitudes et l’état sanitaire des populations disposant d’une faible capacité d’adaptation. Les régions concernées sont l’Arctique, l’Afrique, les petites îles et les grands deltas asiatiques et africains. Dans les autres régions du globe, même prospères, des segments particuliers de la population, tout comme certaines zones et activités, risquent d’être gravement menacés. {GT II RT.4.5}

Il est très probable que la fréquence et l’intensité accrues de certains phénomènes météorologiques extrêmes accentueront les incidences. Comme l’ont montré divers événements récents, la vulnérabilité aux vagues de chaleur, aux cyclones tropicaux, aux inondations et à la sécheresse d’un certain nombre de secteurs et de régions, y compris de pays développés, est une source de préoccupation plus vive aujourd’hui qu’à l’époque du troisième Rapport d’évaluation. {GT II tableau RiD.2, 19.3}