Incertitudes clés
L’incertitude quant à la sensibilité du climat à l’équilibre engendre une incertitude quant au réchauffement anticipé selon un scénario donné de stabilisation des émissions d’équivalent-CO2. L’incertitude quant à la rétroaction du cycle du carbone engendre une incertitude quant à l’évolution des émissions requise pour parvenir à un certain niveau de stabilisation. {GT I 7.3, 10.4, 10.5, RiD}
Les estimations relatives à l’influence des diverses rétroactions sur le système climatique varient considérablement selon les modèles, notamment en ce qui concerne les rétroactions liées à la nébulosité, à l’absorption de chaleur par les océans ou au cycle du carbone, malgré les progrès réalisés dans ce domaine. En outre, le degré de confiance accordé aux projections est plus élevé pour certaines variables (par exemple la température) que pour d’autres (par exemple les précipitations), et il l’est également plus dans le cas des grandes échelles spatiales et des périodes de longue durée pour la détermination des moyennes temporelles. {GT I 7.3, 8.1-8.7, 9.6, 10.2, 10.7, RiD ; GT II 4.4}
Les incidences des aérosols sur l’ampleur de la réaction des températures, sur la nébulosité et sur les précipitations demeurent incertaines. {GT I 2.9, 7.5, 9.2, 9.4, 9.5}
L’évolution future de la masse des nappes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, notamment sous l’effet des variations de l’écoulement glaciaire, est une source d’incertitude majeure susceptible de modifier à la hausse les projections concernant l’élévation du niveau de la mer. L’incertitude quant à l’absorption de la chaleur par les océans ajoute, elle aussi, à l’incertitude concernant cette élévation. {GT I 4.6, 6.4, 10.3, 10.7, RiD}
Il est impossible d’évaluer de façon fiable les variations de la circulation océanique à grande échelle au-delà du XXIe siècle en raison des incertitudes concernant la quantité d’eau de fonte en provenance de l’inlandsis groenlandais et la réponse des modèles au réchauffement. {GT I 6.4, 8.7, 10.3}
Les projections relatives aux changements climatiques et à leurs incidences au-delà de 2050 environ dépendent dans une large mesure des scénarios et des modèles. Une meilleure compréhension des sources d’incertitude et un renforcement des réseaux d’observation systématique permettraient de les améliorer. {GT II RT.6}
La recherche sur les incidences est entravée par les incertitudes qui entourent les projections régionales concernant les changements climatiques, en particulier les précipitations. {GT II RT.6}
Dans l’ensemble, la compréhension des phénomènes peu probables mais à fort impact ainsi que des incidences cumulées de phénomènes successifs de moindre ampleur est insuffisante, alors qu’elle est indispensable pour prendre des décisions fondées sur les risques. {GT II 19.4, 20.2, 20.4, 20.9, TR.6}