IPCC Fourth Assessment Report: Climate Change 2007
Rapport du Groupe de travail III - L’atténuation du changement climatique

C. Atténuation à court et moyen termes (jusqu’en 2030)

5. Les études ascendantes et descendantes indiquent l’existence d’un potentiel économique considérable pour atténuer les émissions globales de GES au cours des prochaines décennies, qui permettrait de décaler l’augmentation globale prévue des émissions ou de ramener les émissions en-dessous des niveaux actuels (accord élevé, beaucoup de mises en évidence)

Les tableaux ci-après présentent les incertitudes liées aux estimations sous forme de fourchettes afin de refléter les éventails des bases de référence, les rythmes du développement technologique et d’autres facteurs propres aux différentes approches. En outre, des incertitudes résultent également du fait que l’information relative aux pays, aux secteurs et aux gaz, est limitée.

Études ascendantes:

  • Pour 2030, le tableau RID.1 ci-dessous et la figure RID.5A de la présente évaluation (voir Encadré RID.2) donnent un aperçu du potentiel économique estimé selon une approche ascendante. A titre de référence, en l’an 2000 les émissions représentaient 43 Gt éq-CO2. [11.3]:
  • Selon les études, les possibilités d’atténuation à coûts négatifs nets[15] ont le potentiel nécessaire pour réduire les émissions d’environ 6 Gt éq-CO2/an en 2030. Pour atteindre ce résultat il faudra s’intéresser aux obstacles à la mise en application des mesures [11.3].
  • Isolément, aucun secteur ni aucune technologie ne saurait relever le défi posé par une atténuation totale. Chacun des secteurs évalués participe à l’ensemble de la tâche (voir figure RID.6). Le tableau RID.3 présente les technologies et les pratiques clés pour les différents secteurs respectifs [4.3, 4.4, 5.4, 6.5, 7.5, 8.4, 9.4, 10.4].

Tableau RID.1: Estimations du potentiel économique global des mesures d’atténuation pour 2030 à partir d’études ascendantes.

Prix du carbone (US$/t CO2-éq) Potentiel économique (Gt CO2-éq/an) Réduction par rapport au scénario A1B du RSSE (68 Gt éq-CO2/an) (%) Réduction par rapport au scénario B2 du RSSE (68 Gt éq-CO2/an) (%) 
5-7 7-10 10-14 
20 9-17 14-25 19-35 
50 13-26 20-38 27-52 
100 16-31 23-46 32-63 

Tableau RID.2: Estimations du potentiel économique global des mesures d’atténuation pour 2030 à partir d’études descendantes.

Prix du carbone (US$/t CO2-éq) Potentiel économique (Gt CO2-éq/an) Réduction par rapport au scénario A1B du RSSE (68 Gt éq-CO2/an) (%) Réduction par rapport au scénario B2 du RSSE (68 Gt éq-CO2/an) (%) 
20 9-18 13-27 18-37 
50 14-23 21-34 29-47 
100 17-26 25-38 35-53 

Figure RID.5

Figure RID.5A: Estimation du potentiel économique global des mesures d’atténuation pour 2030, d’après les études ascendantes (données du tableau RID.1)

Figure RID.5B: Estimation du potentiel économique global des mesures d’atténuation pour 2030, les études descendantes données du tableau RID.2)

Figure RID.6

Figure RID.6: Potentiel économique sectoriel estimé pour l’atténuation mondiale pour différentes régions en fonction du prix du carbone en 2030 à partir d’études ascendantes, par rapport aux bases de références hypothétiques des évaluations sectorielles. Une explication complète de la façon dont cette figure a été établie se trouve au paragraphe 11.3.

1. Les lignes verticales indiquent les fourchettes des potentiels économiques mondiaux estimées par secteur. Les fourchettes sont basées sur l’allocation des émissions en fonction de l’usage final, ce qui signifie que les émissions de l’électricité sont comptabilisées sur le secteur utilisateur final et non pas sur le secteur de la fourniture d’énergie.

2. L’estimation des potentiels a été limitée par la disponibilité des études, notamment pour des prix du carbone élevés.

3. Les bases de référence pour chaque secteur sont différentes. L’industrie avait pour base de référence le scénario B2 du RSSE, les secteurs de la fourniture d’énergie et des transports – la référence WEO 2004; le secteur du bâtiment se base sur une référence intermédiaire entre les scénarios B2 et A1B du RSSE; concernant les déchets, pour établir une base de référence spécifique on a utilisé les facteurs du scénario A1B du RSSE ; les bases de références en agriculture et foresterie étaient fondées, pour la plupart, sur les facteurs déterminants du scénario B2.

4. Les transports aériens internationaux étant inclus, la figure ne montre que les sommes totales pour les transports [5.4].

5. Les catégories exclues sont: les émissions de gaz autres que le CO2 dans le bâtiment et les transports, une fraction des options pour la performance des matériaux, la production de chaleur et la cogénération dans l’approvisionnement en énergie, les véhicules utilitaires lourds, les transports maritimes et transports en commun, la plupart des options coûteuses pour le bâtiment, le traitement des eaux usées, la réduction des émissions provenant des mines de charbon et des gazoducs, les gaz fluorés provenant de l’approvisionnement en énergie et des transports. La sous-estimation du potentiel économique totale de ces émissions représente environ 10-15%.

Tableau RID.3: Principales technologies et pratiques d’atténuation par secteur. Les secteurs et les technologies ne sont pas donnés dans un ordre particulier. Les pratiques non technologiques, telles que les modifications du mode de vie, ne sont pas incluses dans ce tableau (mais sont examinées au paragraphe 7 du présent Résumé).

Secteur Technologies d’atténuation clés et pratiques déjà sur le marché Technologies d’atténuation clés et pratiques clés dont la commercialisation est prévue avant 2030. 
Fourniture d’énergie [4.3, 4.4Améliorations de l’efficacité de la production et de la distribution; passage du charbon au gaz; énergie nucléaire; chaleur et énergie renouvelables (énergie hydroélectrique, solaire, éolienne, géothermique et énergie verte); chaleur et énergie couplées; mise en œuvre préalable du PSC (stockage du CO2 extrait du gaz naturel, par exemple) Piégeage et stockage du carbone (PSC) pour les pour les centrales électriques fonctionnant au gaz, à la biomasse et au charbon; énergie nucléaire de pointe; énergie renouvelable de pointe, y compris, l’énergie marémotrice, solaire et solaire photovoltaïque. 
Transport [5.4]  Davantage de véhicules à carburant performant; véhicules hybrides; véhicules à diesel propre; biocarburants; passage du mode de transport routier au transport ferroviaire et aux systèmes de transport public; transport non motorisé (bicyclette, marche); planification de l’affectation des terres et des transports Biocarburants de la deuxième génération; aéronefs plus performants; véhicules électriques et hybrides perfectionnés fonctionnant avec des batteries plus puissantes et plus fiables 
Bâtiment [6.5]  Efficacité de l’éclairage et utilisation de la lumière du jour; performance accrue des appareils électriques, de chauffage et de climatisation; amélioration des appareils de cuisson ; amélioration de l’isolation ; conception active et passive de l’énergie solaire pour le chauffage et la climatisation; fluides de réfrigération de substitution, récupération et recyclage des gaz fluorés  Conception intégrée des bâtiments à usage commercial, comprenant des technologies de contrôle et de feedback, telles que la gestion intelligente des compteurs ; énergie solaire photovoltaïque intégrée dans les bâtiments 
Industrie [7.5]  Utilisation finale plus efficace des équipements ; récupération de la chaleur et de l’énergie; recyclage et substitution des matériaux; gestion des émissions de gaz autres que le CO2; diverses technologies spécifiques aux processus  Efficacité énergétique de pointe; PSC pour les cimenteries, les fabriques d’ammoniaque et l’industrie sidérurgique; électrodes inertes pour la fabrication de l’aluminium 
Agriculture [8.4]  Amélioration de la gestion des terres cultivées et des pâturages visant à augmenter le stockage du carbone dans les sols; réhabilitation des sols tourbeux cultivés et des terres dégradées ; amélioration des techniques rizicoles, de la gestion du bétail et du fumier pour réduire les émissions de CH4; amélioration des techniques d’épandage des engrais azotés pour réduire les émissions de N2O ; culture de végétaux spécifiques pour remplacer les combustibles fossiles ; amélioration de l’efficacité énergétique Amélioration du rendement des récoltes  
Foresterie/forêts [9.4Boisement; reboisement; gestion forestière ; diminution du déboisement; gestion de l’exploitation forestière; emploi de produits forestiers en tant qu’énergie verte pour remplacer les combustibles fossiles Tree species improvement to increase biomass productivity and carbon sequestration. Improved remote sensing technologies for analysis of vegetation/ soil carbon sequestration potential and mapping land use change. 
Déchets [10.4Récupération du méthane des sites d’enfouissement; incinération des déchets avec récupération d’énergie; compostage des déchets organiques; gestion du traitement des eaux usées; recyclage et minimisation des déchets Biocovers and biofilters to optimize CH4 oxidation. 

Études descendantes:

  • Le tableau RID.2 ci-dessous et la figure RID.5B présentent des réductions d’émissions pour 2030 calculées d’après les études descendantes. Les potentiels économiques mondiaux indiqués par les études descendantes correspondent à ceux des modèles ascendants (voir Encadré RID.2), bien qu’avec des différences sectorielles considérables [3.6].
  • Les estimations présentées dans le tableau RID.2 ont été déduites à partir de scénarios de stabilisation, c.-à-d. qu’elles concourent vers une stabilisation à long terme des concentrations de GES atmosphériques [3.6].

Encadré RID.1: Scénarios d’émissions présentés dans le Rapport spécial sur les scénarios d’émissions du GIEC (RSSE)

A1. Le canevas et la famille de scénarios A1 prévoient un avenir caractérisé par une croissance économique très rapide, une démographie mondiale qui atteint un maximum au milieu du siècle et qui décroît par la suite, et l’apparition rapide de techniques nouvelles et plus efficaces. Les grands thèmes sous-jacents sont la convergence parmi les nations, le renforcement des capacités et la multiplication des interactions culturelles et sociales, avec une réduction sensible des différences régionales en matière de revenu par habitant. La famille de scénarios A1 se divise en trois groupes ayant des orientations différentes en ce qui concerne l’évolution des techniques dans le système énergétique. Ces trois groupes se distinguent par leurs tendances techniques : forte intensité de combustibles fossiles (A1F1), combustibles non fossiles (A1T) ou équilibre de toutes les sources(A1B) (où l’équilibre signifie qu’on ne compte pas trop sur une source d’énergie donnée en posant l’hypothèse que des taux semblables de progrès s’appliquent à l’ensemble des sources d’énergie et des techniques d’utilisation finale).

A2. Le canevas et la famille de scénarios A2 prévoient une situation très hétérogène. Les thèmes sous-jacents sont l’indépendance et la préservation des identités locales. Les taux de fertilité dans les régions convergent très lentement, d’où un accroissement démographique continu. Le développement économique est essentiellement régional tandis que la croissance économique par habitant et l’évolution des techniques sont plus fragmentées et plus lentes que dans les autres canevas.

B1. Le canevas et la famille de scénarios B1 prévoient une convergence avec une population mondiale inchangée, qui atteint un maximum au milieu du siècle et qui décroît par la suite, comme dans le canevas A1, mais avec une évolution rapide des structures économiques vers une économie axée sur les services et l’information, accompagnée d’une réduction de la consommation de matières et de l’apparition de techniques propres et d’un bon rendement. On recherche des solutions de portée mondiale aux problèmes de viabilité économique, sociale et environnementale, et d’amélioration de l’équité, mais sans nouvelles mesures en faveur du climat.

B2. Le canevas et la famille de scénarios B2 prévoient une prédominance des solutions locales aux problèmes de viabilité économique, sociale et environnementale. La population mondiale augmente constamment, à un rythme inférieur à celui de la famille A2, le développement économique atteint un niveau intermédiaire et l’évolution des techniques est moins rapide et plus diverse que dans les canevas B1 et A1. Ce scénario, également orienté vers la protection de l’environnement et l’équité sociale, est axé sur le niveau local et régional.

On a choisi un scénario explicatif pour chacun des six groupes de scénarios A1B, A1F1, A1T, A2, B1 et B2. Tous ces scénarios doivent être considérés comme également valables.

Les scénarios présentés dans le RSSE ne prévoient pas de nouvelles mesures en faveur du climat, ce qui implique qu’aucun d’entre eux ne tient explicitement compte de la mise en œuvre de la Convention-cadre sur les changements climatiques ni des objectifs du Protocole de Kyoto en matière d’émissions.

Cet encadré présentant un résumé des scénarios du RSSE a été repris du troisième Rapport d’évaluation après avoir été approuvé en détail par le Groupe d’experts.

Encadré RID.2: Potentiel d’atténuation et approches analytiques

Le concept du « potentiel d’atténuation » a été élaboré dans le but d’évaluer la portée possible des réductions des GES, par rapport à un niveau de référence des émissions, pour un prix de carbone donné (exprimé en coût des émissions évitées en CO2 équivalent). Le potentiel d’atténuation recouvre le « potentiel du marché » et le « potentiel économique », comme expliqué ci-après.

Le potentiel du marché représente le potentiel d’atténuation basé sur les coûts privés et les taux d’amortissement privés[13], susceptible de se réaliser dans des conditions prévues du marché, y compris les politiques et mesures déjà en place, compte tenu des obstacles qui font obstacle à la réalisation effective [2.4].

Le potentiel économique représente le potentiel d’atténuation qui tient compte des coûts et avantages sociaux14, ainsi que des taux d’amortissement sociaux , en supposant que l’efficacité du marché est améliorée par les politiques et mesures et que les obstacles sont franchis [2.4].

Les études portant sur le potentiel du marché informent les décideurs sur le potentiel d’atténuation, compte tenu des politiques et obstacles existants, alors que les études portant sur les potentiels économiques indiquent ce qui pourrait être réalisé si de nouvelles politiques supplémentaires étaient mises en place pour supprimer les obstacles, et incluaient les coûts et avantages sociaux. De ce fait, le potentiel économique est généralement supérieur au potentiel de marché.

Pour évaluer le potentiel d’atténuation, il existe plusieurs types d’approches. Le potentiel économique est essentiellement évalué à partir de deux grandes catégories d’approches : le « l’approche ascendante » et le « l’approche descendante ».

Les études ascendantes sont basées sur l’évaluation des options en matière d’atténuation, mettant l’accent sur des technologies et des règlementations spécifiques. Ce sont des études essentiellement sectorielles dans lesquelles la macroéconomie reste invariable. Les estimations sectorielles ont été agrégées, comme dans le TRE, afin de fournir une estimation du potentiel global d’atténuation dans la présente évaluation.

Les études descendantes portent sur l’évaluation du potentiel d’atténuation pour l’ensemble de l’économie. Elles utilisent des cadres et des ensembles de données cohérents pour examiner les options d’atténuation et tiennent compte des rétroactions liées aux systèmes macroéconomiques et aux marchés.

Depuis le TRE, la différence entre les modèles ascendants et descendants s’est estompée du fait que les modèles descendants incorporent maintenant de plus en plus d’options technologiques d’atténuation et que les modèles ascendants incorporent davantage de rétroactions macroéconomiques et celles du marché, et que la structure de leurs modèles intègre également l’analyse des obstacles.

Les études ascendantes sont particulièrement utiles pour l’évaluation les options spécifiques d’une politique au niveau sectoriel, par exemple les options visant à améliorer l’efficacité énergétique, tandis que les études descendantes sont utiles pour évaluer les politiques climatiques intersectorielles ou touchant à l’ensemble de l’économie, telles que la taxation du carbone et les politiques de stabilisation.

Les études actuelles du potentiel économique, ascendantes et descendantes, sont toutefois limitées en ce sens qu’elles ne tiennent pas compte de tous les choix possibles des modes de vie ni de toutes les externalités, comme la pollution locale de l’air. Elles ne représentent que partiellement des régions, pays, secteurs, gaz et obstacles. Les coûts projetés des mesures d’atténuation ne tiennent pas compte des avantages potentiels d’un changement climatique évité.

Encadré RID.3: Hypothèses contenues dans les études sur les portefeuilles d’atténuation et sur les coûts macroéconomiques

Les études sur les portefeuilles d’atténuation et sur les coûts macroéconomiques, évaluées dans le présent rapport, sont basées sur les modèles ascendants. La plupart des modèles abordent les portefeuilles d’atténuation sur la base d’une approche fondée sur un coût global minimum et des émissions mondialement négociables, dans une conjoncture de transparence des marchés, de coûts de transactions inexistants et donc d’une application optimale des mesures d’atténuation dans le courant du XXI siècle. Les coûts sont indiqués pour une date donnée.

Si des régions, des secteurs (par exemple, l’affectation des terres) ou des gaz sont exclus, les coûts globaux prévus augmenteront. L’intégration de niveaux de références plus bas, de revenus provenant de taxes sur le carbone et de permis d’échanges et de l’apprentissage technologique, contribuera à diminuer les coûts mondiaux modélisés. Ces modèles ne tiennent compte ni des effets bénéfiques du changement climatique, ni, en règle générale, des avantages connexes des mesures d’atténuation ou des questions relatives à l’équité.

6. In 2030 macro-economic costs for multi-gas mitigation, consistent with emissions trajectories towards stabilization between 445 and 710 ppm CO2-eq, are estimated at between a 3% decrease of global GDP 6. En 2030, on estime que la fourchette des coûts macroéconomiques de l’atténuation de gaz multiples se situera entre -3% du PIB mondial et une légère augmentation par rapport à la base de référence, ce qui correspond aux tendances à la stabilisation des émissions entre 445 et 710 ppm eq-CO (voir tableau RID.4). Les coûts régionaux peuvent cependant s’écarter considérablement des moyennes mondiales (accord élevé, évidence moyenne) (pour ce qui est des méthodes et des hypothèses relatifs à ces résultats, voir Encadré RID.3).

  • Selon la majorité des études, la réduction de PIB par rapport à la référence augmente avec l’abaissement de la cible de stabilisation.
  • Selon le système de taxation en vigueur et l’utilisation des revenus, les études de modélisation indiquent que les coûts pourraient être nettement inférieurs si les revenus des taxes sur le carbone ou de permis d’échange dans le cadre d’un système d’émissions négociables étaient utilisés pour la promotion technologies sobres en carbone ou pour réformer des taxes existantes [11.4].
  • Les études présumant que les politiques à l’égard du changement climatique induiront un développement technologique renforcé, envisagent également une baisse des coûts. Toutefois, des coûts plus bas exigent des investissements plus importants en amont [3.3, 3.4, 11.4, 11.5, 11.6].
  • Si certains modèles indiquent des pertes du PIB, d’autres indiquent des gains en partant de l’hypothèse que les bases de référence ne sont pas optimales et que les politiques d’atténuation accroissent l’efficacité du marché, ou encore que les politiques d’atténuation pourraient entraîner un plus fort développement technologique. Les imperfections du marché comprennent les ressources non utilisées, les taxes et/ou les subventions inadéquates [3.3, 11.4].
  • Les coûts sont généralement moindres avec une approche à gaz multiples et l’inclusion des puits de carbone, qu’avec une approche uniquement basée sur les réductions de CO2 [3.3].
  • Les coûts régionaux dépendent fortement du niveau de stabilisation présumé et des scénarios de référence. Le mode d’allocation revêt également une grande importance, mais, pour la plupart des pays, moins quele niveau de stabilisation [11.4, 13.3].

Tableau RID.4: Estimations des coûts macroéconomiques mondiaux en 2030a) des trajectoires à moindre coût pour atteindre à long terme divers niveaux de stabilisationb), c)

Niveaux de stabilisation (ppm eq-CO2Diminution médiane du PIBd) (%) Fourchette des diminutions du PIBd), e) (%) Diminution des taux de croissance moyens annuels du PIBd), f) (points de pourcentage) 
590-710 0,2 -0,6-1,2 <0,06 
535-590 0,6 0,2-2,5 <0,1 
445-535g) Non disponible <3 <0,12 

Notes :

a) La plupart des modèles indiquent que la diminution du PIB sera plus importante après 2030 pour un niveau de stabilisation donné. Les coûts à long terme en seront d’autant plus incertains. [Figure 3.25]

b) Résultats basés sur des études utilisant des bases des référence variées.

c) Les études varient selon la date prévue de la stabilisation; en principe vers 2100 ou plus tard.

d) PIB mondial basé sur les taux d’échanges de marché.

e) La fourchette des données analysées indique la médiane, ainsi que les 10e et 90e percentiles.

f) Les calculs de la réduction des taux de croissance annuels sont basés sur une réduction moyenne pour une période allant jusqu’en 2030 qui entrainerait la diminution du PIB en question à partir de cette date.

g) Les études fournissant des résultats sur le PIB sont peu nombreuses et sont généralement fondées sur des bases de référence basses.

7. Les modifications des modes de vie et du comportement peuvent contribuer à l’atténuation des changements climatiques dans l’ensemble des secteurs. Les méthodes de gestion peuvent également jouer un rôle positif. (bon accord, évidences moyennes)

  • Des changements dans le mode de vie peuvent réduire les émissions de GES. Les modifications des habitudes et des modes de consommation visant à la préservation des ressources peuvent contribuer à élaborer une économie sobre en carbone qui serait à la fois équitable et durable [4.1, 6.7].
  • Associés à d’autres mesures, les programmes pour l’éducation et la formation sont des outils pouvant promouvoir l’acceptation de l’efficacité énergétique par le marché [tableau 6.6].
  • Les modifications du comportement des habitants, des traditions, des choix et de l’utilisation des technologies chez les consommateurs peuvent conduire à une réduction considérable des émissions de CO2 dans le domaine de l’utilisation de l’énergie dans les bâtiments [6.7].
  • L’atténuation des GES peut être renforcée par la Gestion de la demande de mobilité, qui comprend l’urbanisation planifiée (susceptible de réduire la demande de déplacements) et la mise à disposition d’informations et de méthodes éducatives (permettant de limiter l’utilisation des automobiles et favoriser un style de conduite économe) [5.1].
  • Dans le secteur industriel, les instruments de gestion qui comprennent la formation du personnel, les systèmes de bonification, les comptes-rendus réguliers, l’information sur les pratiques existantes peuvent contribuer à surmonter des obstacles organisationnels, diminuer la consommation d’énergie et les émissions de GES [7.3].

8. Bien que basées sur des méthodologies différentes, les études menées dans toutes les régions analysées montrent que la diminution de la pollution atmosphérique, due aux mesures prises pour réduire les émissions des GES, peut entrainer, à très court terme, des avantages annexes extrêmement importants pour la santé, et compenser une bonne partie des coûts de l’atténuation (bon accord, nombreuses mises en évidence)

  • Des économies supplémentaires pourraient être réalisées si on incluait des avantages connexes autres que ceux liés à la santé, tels que l’augmentation de la sécurité énergétique et de la production agricole, ainsi que la diminution des pressions exercées sur les écosystèmes naturels en raison de la réduction des concentrations d’ozone troposphérique [11.8].
  • L’intégration des politiques de la pollution atmosphérique et de l’atténuation des changements climatiques présenterait des avantages économiques plus importants que si ces politiques étaient menées séparément [11.8].

9. La documentation parue depuis le TRE confirme que l’économie mondiale et les émissions mondiales peuvent être affectées par les activités des Pays visés à l’Annexe I, bien que l’ampleur des transferts d’émissions soit encore incertaine (bon accord, mises en évidence moyennes)

  • Les pays exportateurs de combustibles fossiles (pays visés à l’Annexe I et pays non visés à l’Annexe I) peuvent s’attendre, ainsi qu’il est indiqué dans le TRE[16], à ce que la demande et les prix diminuent, et que la croissance du PIB soit ralentie par les mesures d’atténuation. L’étendue de cet effet d’entrainement[17] dépend fortement des suppositions concernant les décisions politiques et des conditions du marché du pétrole [11.7].
  • Des incertitudes d’importance demeurent encore quant à l’évaluation des transferts d’émission de carbone[18] . La plupart des modèles à l’équilibre confirment la conclusion du TRE, selon laquelle les échanges d’émissions, réalisées dans le cadre du Protocole de Kyoto, représentent environ 5-20%, chiffre qui pourrait être réduit grâce à l’application de technologies d’émissions basses plus compétitives [11.7].

10. De nouveaux investissements dans l’infrastructure énergétique des pays en développement, l’amélioration de l’infrastructure énergétique des pays industrialisés, ainsi que des politiques visant à promouvoir la sécurité énergétique peuvent, dans bien des cas, ouvrir des possibilités pour ramener les émissions de CO2[19] en-deçà des scénarios de référence. Les avantages connexes supplémentaires sont propres à chaque pays, mais ils comprennent souvent la réduction de la pollution atmosphérique, l’amélioration de la balance commerciale, l’extension de services modernes d’énergie dans les zones rurales et l’emploi (bon accord, nombreuses mises en évidence)

  • On s’attend à ce que d’ici 2030, le coût des décisions portant sur les investissements futurs dans l’infrastructure énergétique revienne à 20.000 milliards de dollars US[20], et que ces décisions aient des incidences à long terme sur les émissions de GES en raison de la longue durée de vie des centrales énergétiques et d’autres infrastructures à capital social. La diffusion à grande échelle des technologies sobres en carbone peut prendre plusieurs décennies, même avec des investissements initiaux attractifs. D’après les premières estimations, il faudrait un sérieux revirement des investisseurs pour qu’en 2030 les émissions globales de CO2 énergétique soient ramenées aux niveaux de 2005, bien que la fourchette des investissements additionnels nets requis aille du négligeable à quelques 5-10% [4.1, 4.4, 11.6].
  • Il est souvent plus rentable d’investir dans le développement efficace de l’utilisation finale d’énergie, que d’augmenter l’approvisionnement en énergie pour satisfaire la demande en services consommateurs d’énergie. L’amélioration de l’efficacité a des effets positifs sur la sécurité énergétique, la diminution de la pollution atmosphérique à l’échelle locale et régionale, ainsi que sur l’emploi [4.2, 4.3, 6.5, 7.7, 11.3, 11.8].
  • Les énergies renouvelables ont, en général, des effets positifs sur la sécurité énergétique, l’emploi et la qualité de l’air. Étant donné les coûts des autres options d’approvisionnement, la part de l’électricité renouvelable, qui représentait 18% de l’électricité fournie en 2005, pourrait atteindre en 2030 30-35% de l’électricité totale fournie, le prix du carbone atteignant 50 $US/t éq-CO2. [4.3, 4.4, 11.3, 11.6, 11.8].
  • Plus les prix du marché des combustibles fossiles seront élevés sur les marchés, et plus les alternatives sobres en carbone seront compétitives, bien que l’instabilité des prix soit un facteur dissuasif pour les investisseurs. D’un autre côté, les ressources traditionnelles de pétrole à un prix plus élevé pourraient être remplacées par des alternatives riches en carbone, provenant de sables bitumeux et des schistes argileux, les huiles lourdes, ainsi que des combustibles synthétisés à partir de charbon et de gaz, ce qui reviendrait à augmenter les émissions de GES, à moins que les usines de production ne soient équipées d’installations de PSC [4.2, 4.3, 4.4, 4.5].
  • Étant donné les coûts relatifs des autres options d’approvisionnement, la part de l’énergie nucléaire, qui représentait 16% de l’électricité fournie en 2005, pourrait atteindre en 2030 18% de l’électricité totale fournie, le prix du carbone atteignant 50 $US/t éq-CO2 ; toutefois, la sécurité, la prolifération de l’armement et les déchets restent des contraintes [4.2, 4.3, 4.4][21]
  • Le PSC dans des formations géologiques souterraines est une technologie nouvelle dont l’application pourrait contribuer de façon considérable à l’atténuation attendue pour 2030. La contribution réelle dépendra des développements techniques, économiques et réglementaires [4.3, 4.4, 7.3].
  • 11. Il existe de nombreuses options d’atténuation dans le secteurs des transports[19], mais leurs effets peuvent être contrecarrés par la croissance de ce secteur. Les mesures d’atténuations possibles sont confrontées à de nombreux obstacles, tels que les préférences des consommateurs et le manque d’encadrement réglementaire (Accord moyen, mises en évidence moyennement nombreuses).
  • Les mesures prises pour améliorer la rentabilité des véhicules, conduisant à des économies de carburant, sont souvent avantageuses (du moins dans le cas des véhicules légers), mais le potentiel du marché est bien inférieur au potentiel économique en raison de diverses exigences de la part du consommateur, comme les performances et les dimensions. L’évaluation du potentiel d’atténuation pour les poids-lourds n’est pas possible, faute d’informations suffisantes. On ne saurait donc s’attendre à ce que les forces motrices du marché, y compris le prix croissant des carburants, puissent, à elles seules générer des réductions significatives des émissions [5.3, 5.4].
  • Selon leur provenance, les biocarburants peuvent tenir une place importante lorsqu’il s’agit des émissions de GES dans le secteur des transports. D’après les prévisions de base, en 2030 la part des biocarburants utilisés comme additifs ou substituts pour l’essence et au diesel représentera 3% de la demande totale d’énergie. Ce chiffre pourrait atteindre 5-10% en fonction des futurs prix du pétrole et du charbon, des améliorations apportées à l’efficacité des véhicules et du succès des technologies exigeant l’utilisation de la biomasse cellulosique [5.3, 5.4].
  • En fonction des conditions et des politiques locales, le passage du transport routier au transport ferroviaire, fluvial et maritime, des transports privés aux transports en commun[22], ainsi que l’affectation des terres, la planification urbaine et les transports non motorisés ouvrent des possibilités pour l’atténuation des GES [5.3, 5.5].
  • Les émissions de CO2 dues au secteur aérospatial peuvent être potentiellement atténuées à moyen terme, grâce à l’utilisation de carburants plus efficaces, ce qui peut être obtenu par divers moyens, dont la technologie et la gestion des services et du trafic aérien. Toutefois, ces améliorations ne compenseraient qu’une partie des émissions toujours croissantes du trafic aérien. Le potentiel d’atténuation total dans ce secteur devrait également prendre en compte les impacts climatiques des émissions du trafic aérien autres que celles dues au CO2 [5.3, 5.4].
  • La réduction des émissions dans le secteur des transports présente souvent des avantages connexes lorsqu’il s’agit d’encombrements du trafic, de la qualité de l’air et de la sécurité énergétique [5.5].

12. Les options d’efficacité énergétique[19] relatives aux les constructions neuves et existantes pourraient considérablement réduire les émissions de CO2 en dégageant des bénéfices économiques nets. Des nombreux obstacles s’opposent à la mise en œuvre de ce potentiel, mais les avantages connexes en sont considérables (bon accord, nombreuses mises en évidence)

  • Vers 2030, près de 30% des émissions de CO2 projetées pour le secteur du bâtiment peuvent être évités avec des bénéfices économiques nets [6.4, 6.5].
  • Tout en limitant les émissions de CO2, les constructions profitant de l’efficacité énergétiques peuvent aussi améliorer la qualité de l’air à l’intérieur comme à l’extérieur, améliorer le bien-être social et renforcer la sécurité énergétique [6.6, 6.7].
  • Les opportunités pour réduire les GES dans le secteur du bâtiment existent dans le monde entier, mais de nombreux obstacles rendent leur réalisation difficile. Ces obstacles sont, entre autres, le manque de technologies disponibles, le financement, la pauvreté, les coûts élevés d’informations fiables, les limitations inhérentes à la conception des bâtiments et un portefeuille approprié de politiques et de programmes. [6.7, 6.8].
  • Ces obstacles sont plus importants dans les pays en développement qui ont donc plus de difficulté à réaliser le potentiel de réduction des GES dans le secteur du bâtiment [6.7].

13. Dans le secteur industriel[19], ce sont les industries à forte consommation d’énergie qui disposent du potentiel économique maximum. Ni les pays industrialisés, ni les pays en développement n’utilisent pleinement les mesures d’atténuation mises à leur disposition (bon accord, nombreuses mises en évidence)

  • De nombreuses installations industrielles dans les pays en développement sont neuves et font appel aux dernières technologies avec les émissions spécifiques les plus faibles. Cependant, il existe encore de nombreuses usines, plus anciennes et inefficaces, à la fois dans les pays industrialisés et en développement. Les remettre aux normes permettrait de réduire considérablement leurs émissions [7.1, 7.3, 7.4].
  • Les principaux obstacles à la pleine application des diverses possibilités d’atténuation disponibles sont la lenteur de rotation du capital social, le manque de ressources financières et techniques, ainsi que la capacité limitée des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises, d’accéder aux et intégrer les informations d’ordre technologique [7.6].

14. Les pratiques agricoles collectivement peuvent apporter une contribution significative, et à moindre coût[19], à l’accroissement des puits de carbone terrestres, à la réduction des émissions de GES et aux réserves de biomasse à finalité énergétique (consensus moyen, degré d’évidence moyen).

  • En agriculture, une grande partie du potentiel d’atténuation (à l’exception de l’énergie verte) provient du piégeage du carbone dans les sols, dont action synergique est considérable dans le cas d’une agriculture viable et qui diminue, en règle générale, la vulnérabilité aux changements climatiques [8.4, 8.5, 8.8].
  • Les déperditions du carbone stocké dans le sol peuvent se produire suite à des modifications dans la gestion des terres et suite aux changements climatiques [8.10].
  • Dans certains systèmes agricoles, les réductions d’émissions de méthane et d’oxyde nitreux présentent également un potentiel d’atténuation considérable [8.4, 8.5].
  • Il n’existe pas de techniques d’atténuation qui soient universellement applicables; ces techniques doivent être évaluées séparément pour chaque système et installation agricole [8.4].
  • La biomasse provenant de résidus agricoles et de cultures destinées à la production d’énergie peut constituer un élément important de l’énergie verte, toutefois sa contribution aux mesures d’atténuation dépend de la demande d’énergie bio pour les transports et l’approvisionnement en énergie, de la disponibilité de l’eau et des terrains destinés à la production alimentaire et celle des fibres. L’affectation extensive des terres agricoles à la production de la biomasse énergétique peut concurrencer d’autres cultures et avoir des conséquences tant positives, que négatives sur l’environnement, ainsi que des implications pour la sécurité alimentaire [8.4, 8.8].

15. Les mesures d’atténuation liées à la foresterie peuvent, à peu de frais[19], contribuer à réduire considérablement les émissions des sources et augmenter l’absorption du CO2 par les puits et peuvent être conçues pour créer des synergies avec l’adaptation et le développement durable (bon accord, nombreuses mises en évidence)[23]

  • Près de 65% du potentiel total d’atténuation (atteignant 100 $US/t éq-CO2) se trouvent dans les tropiques, et en réduisant les émissions dues au déboisement, on pourrait réaliser près de 50% du potentiel total. [9.4].
  • Le potentiel d’atténuation du secteur forestier (c.à.d. les forêts natives et plantées) peut être affecté par les changements climatiques qui peuvent varier en amplitude et en orientation selon les régions et les sous-régions. [9.5].
  • Les mesures d’atténuation liées à la foresterie peuvent être conçues et appliquées de manière à être compatibles avec l’adaptation ; elles peuvent dégager d’importants avantages connexes en matière d’emploi, de génération de revenus, de biodiversité et de préservation des bassins hydrographiques, d’approvisionnement en énergies renouvelables et de soulagement de la pauvreté [9.5, 9.6, 9.7].

16. Les déchets de la consommation[24] participent peu aux émissions globales des GES[25] (<5%), cependant la contribution du secteur des déchets à l’atténuation des GES peut s’avérer bénéfique, peu couteuse et favoriser le développement durable (bon accord, nombreuses mises en évidence).

  • Les pratiques actuelles de traitement des déchets peuvent servir à l’atténuation efficace des GES de ce secteur: il existe sur le marché de nombreuses techniques éprouvées et efficaces du point de vue environnemental pour atténuer les émissions, tout en générant des avantages connexes pour l’amélioration de la santé et de la sécurité publiques, la protection des sols et la lutte contre la pollution et la fourniture locale d’énergie. [10.3, 10.4, 10.5].
  • La minimisation des déchets et le recyclage contribuent indirectement aux effets bénéfiques de l’atténuation par le biais de la préservation de l’énergie et des matières premières [10.4].
  • Dans les pays en développement et les pays à économie transitoire, le handicap principal de la gestion des déchets et des eaux usées est la pénurie de capitaux locaux. Un autre obstacle de taille étant le manque de compétences en matière de technologie soutenable [10.6].

17. Les choix proposés par la géo-ingénierie, comme la fertilisation de l’océan pour l’élimination directe du CO2 atmosphérique ou le blocage de la lumière solaire en introduisant des substances dans les hautes couches de l’atmosphère, relèvent de la spéculation, ne sont étayés par aucune preuve et risquent, par ailleurs, d’avoir des effets secondaires inconnus. Aucune estimation fiable des coûts de ces options n’a été publiée. (accord moyen, mises en évidence limitées) [11.2].

  1. ^  Dans le présent rapport, ainsi que dans le SRE et le TRE, les options avec des coûts négatifs nets (options sans regrets) sont celles dont les avantages, tels que la réduction des coûts de l’énergie et la réduction des polluants à l’échelle locale/régionale, sont égaux ou supérieurs à leurs coûts de société, à l’exclusion des avantages provenant d’un changement climatique évité (voir Encadré RID.1).
  2. ^  TRE GT III (2001), RID, paragraphe16.
  3. ^  Les effets d’entrainement de l’atténuation dans une perspective intersectorielle sont les répercussions des politiques et mesures d’atténuation dans un pays ou un groupe de pays sur d’autres pays ou secteurs.
  4. ^  Le transfert d’émissions de carbone est l’augmentation des émissions de CO2 à l’extérieur des pays qui prennent des mesures nationales d’atténuation, divisée par la diminution des émissions dans ces pays.
  5. ^  20 trillions = 20000 milliards = 20*1012.
  6. ^  L’Autriche ne s’est pas associée à cette déclaration.
  7. ^  Voir tableau RID.1 et figure RID.6.
  8. ^  Y compris les transports de masse par le rail, la route, la mer et le covoiturage.
  9. ^  Tuvalu a fait remarquer que le terme “à peu de frais” posait un problème, du fait que dans le Rapport du GT III (chapitre 9, page 15) il est indiqué que: “les coûts des projets d’atténuation liés à la foresterie augmentent considérablement lorsqu’on tient compte des coûts de substitution des terrains”.
  10. ^  Les déchets industriels sont traités dans le secteur de l’industrie.
  11. ^  Les GES provenant de déchets comprennent le méthane des sites d’enfouissement et des eaux usées, le N2O des eaux usées, et le CO2 provenant de l’incinération du carbone fossile.