Interactions entre les options d’atténuation avec la vulnérabilité et l’adaptation
Si le monde vit un réchauffement, l’utilisation d’énergie à des fins de chauffage déclinera sous les climats tempérés (p.ex. l’Europe, certaines parties de l’Asie et l’Amérique du Nord) et augmentera à des fins de refroidissement dans la plupart des régions du monde. De nombreuses études indiquent que, dans les pays où règne un climat tempéré, l’augmentation de la demande en énergie électrique pour l’accroissement du refroidissement surcompensera le déclin de la demande à des fins de chauffage, et dans l’Europe méridionale, on s’attend à une hausse significative du pic de demande estival. Suivant la pyramide des âges particulière à chaque pays, l’effet net du réchauffement sur les émissions pourrait prendre la forme d’une augmentation même lorsque la demande totale d’énergie finale baisse. Cela aboutit sur une boucle de rétroaction positive : davantage de refroidissement mécanique émet davantage de GES, exacerbant ainsi le réchauffement (accord moyen, mises en évidence moyennement nombreuses).
Les investissements dans le secteur de la construction peuvent réduire le coût global des changements climatiques en traitant simultanément de l’atténuation et de l’adaptation. Parmi les plus importantes de ces synergies, la baisse des besoins en refroidissement ou l’usage de l’énergie par l’intermédiaire de mesures comme l’application de concepts de construction intégrées, la construction solaire passive, les pompes à chaleur à haute efficacité aussi bien pour le chauffage que pour le refroidissement, des fenêtres à réflexion adaptative, des appareils ménagers à haute efficacité émettant moins de chaleur, et des rénovations impliquant une meilleure isolation, optimisée pour certains climats spécifiques, et la construction à l’épreuve des tempêtes. Un urbanisme approprié, y compris l’expansion des espaces verts et les toits rafraîchissants dans les grandes villes, a démontré son efficacité dans la limitation de l’effet de « l’ilot de chaleur », permettant de réduire les besoins en refroidissement et la probabilité des incendies urbains. Le confort adaptatif, selon lequel les occupants acceptent des températures (intérieures plus hautes lorsque la température externe est haute, sont aujourd’hui souvent incorporées dans les considérations de conception (bon accord, mises en évidence moyennement nombreuses) [6.9].