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IPCC Fourth Assessment Report: Climate Change 2007 |
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Rapport de synthèse 3.3.1 Incidences sur les systèmes et les secteurs Écosystèmes - Il est probable que la résilience de nombreux écosystèmes sera annihilée durant ce siècle en raison d’une combinaison sans précédent de changements climatiques, de perturbations connexes (inondations, sécheresses, feux incontrôlés, insectes, acidification des océans, etc.) et d’autres facteurs de changement à l’échelle planétaire (changement d’affectation des terres, pollution, fragmentation des systèmes naturels, surexploitation des ressources, etc.). {GT II 4.1- 4.6, RiD}
- Le niveau de fixation nette du carbone par les écosystèmes terrestres culminera probablement avant le milieu du siècle, avant de diminuer, voire de s’inverser, amplifiant ainsi les changements climatiques. {GT II 4.RE, figure 4.2, RiD}
- Si le réchauffement moyen à la surface du globe dépasse 1,5 à 2,5 °C, le risque d’extinction d’environ 20 à 30 % des espèces végétales et animales étudiées à ce jour sera probablement accru (degré de confiance moyen). {GT II 4.RE, figure 4.2, RiD}
- Selon les projections, un réchauffement moyen à la surface du globe dépassant 1,5 à 2,5 °C associé à un accroissement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère entraînera d’importants changements dans la structure et la fonction des écosystèmes, dans les interactions écologiques des différentes espèces et dans leurs aires de répartition, le plus souvent au détriment de la biodiversité et des biens et services des écosystèmes (p. ex. les ressources en eau et les disponibilités alimentaires). {GT II 4.4, encadré RT.6, RiD}
Alimentation - Selon les projections, en cas d’augmentation de la température moyenne au plan local de 1 à 3 °C au maximum selon la culture considérée, les rendements agricoles s’accroîtront légèrement aux moyennes et hautes latitudes, puis diminueront au-delà de ces valeurs dans certaines régions (degré de confiance moyen). {GT II 5.4, RiD}
- Aux latitudes plus basses, en particulier dans les régions à saison sèche ou dans les régions tropicales, on anticipe que le rendement agricole diminuera même si la température locale n’augmente que faiblement (de 1 à 2 °C), entraînant ainsi un risque accru de famine (degré de confiance moyen). {GT II 5.4, RiD}
- À l’échelle mondiale, on anticipe que le potentiel de production alimentaire augmentera tant que la hausse des températures moyennes locales sera de l’ordre de 1 à 3 °C, mais qu’il diminuera au-delà (degré de confiance moyen). {GT II 5.4, 5.5, RiD}
Côtes - Selon les projections, les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer entraîneront un accroissement des risques auxquels sont exposées les côtes, notamment en matière d’érosion. Ce phénomène sera amplifié par la pression croissante qu’exerceront les activités humaines sur les zones littorales (degré de confiance très élevé). {GT II 6.3, 6.4, RiD}
- D’ici à 2080, on prévoit que plusieurs millions de personnes supplémentaires subiront chaque année les conséquences d’inondations dues à l’élévation du niveau de la mer. Les basses terres très peuplées des grands deltas d’Asie et d’Afrique seront les plus touchées, les petites îles étant particulièrement vulnérables (degré de confiance très élevé). {GT II 6.4, 6.5, tableau 6.11, RiD}
Industrie, établissements humains et société - Parmi les industries, les établissements humains et les sociétés les plus vulnérables figurent ceux qui sont situés dans les plaines d’inondation côtières ou fluviales, ceux dont l’économie est étroitement liée aux ressources sensibles aux conditions climatiques et ceux qui sont situés dans des zones connaissant des phénomènes météorologiques extrêmes, en particulier en cas d’urbanisation rapide. {GT II 7.1, 7.3, 7.4, 7.5, RiD}
- Les populations défavorisées peuvent être particulièrement vulnérables, en particulier lorsqu’elles sont concentrées dans des zones particulièrement menacées. {GT II 7.2, 7.4, 5.4, RiD}
Santé - Selon les projections, les changements climatiques auront une incidence sur l’état sanitaire de millions de personnes, du fait notamment de l’intensification de la malnutrition, de l’augmentation du nombre des décès, des maladies et des accidents dus à des phénomènes météorologiques extrêmes, de l’aggravation des conséquences des maladies diarrhéiques, de la multiplication des affections cardio-respiratoires liées aux fortes concentrations d’ozone troposphérique dans les zones urbaines en raison du changement climatique et des modifications de la distribution géographique de certaines maladies infectieuses. {GT I 7.4, encadré 7.4 ; GT II 8.RE, 8.2, 8.4, RiD}
- Selon les projections, les changements climatiques auront quelques incidences favorables dans les zones tempérées, notamment une diminution des décès liés à l’exposition au froid, ainsi que quelques effets mitigés, notamment une modification de la diffusion et du potentiel de transmission du paludisme en Afrique. Dans l’ensemble, on s’attend que ces effets sanitaires favorables du réchauffement soient contrebalancés par ses effets négatifs, en particulier dans les pays en développement. {GT II 8.4, 8.7, 8RE, RiD}
- Les facteurs influant directement sur la santé des populations, comme l’éducation, les soins, la prévention publique, le développement des infrastructures et la croissance économique, seront décisifs. {GT II 8.3, RiD}
Eau - Les effets sur l’eau, cruciaux pour l’ensemble des secteurs et des régions, sont détaillés ci-après dans l’encadré intitulé « Le changement climatique et l’eau ».
Les études postérieures au TRE permettent de mieux comprendre la chronologie et l’étendue des incidences selon l’ampleur et le rythme des changements climatiques. {GT II RiD} La figure 3.6 présente des exemples des nouvelles informations dont on dispose pour divers systèmes et secteurs. Dans la partie supérieure figurent un certain nombre d’incidences qui augmentent parallèlement au réchauffement. On constate en outre, dans la partie inférieure, que leur chronologie et leur ampleur estimatives dépendent aussi des voies de développement. {GT II RiD} Selon les cas, certaines des incidences présentées à la figure 3.6 pourraient être liées à des « vulnérabilités critiques » établies selon des critères définis dans la littérature (ampleur, chronologie, persistance/réversibilité, potentiel d’adaptation, effets de répartition, probabilité et portée des incidences) (voir la section 5.2). {GT II RiD} Le changement climatique et l’eau Le changement climatique devrait accentuer les facteurs actuels de stress hydrique tels que la croissance démographique, l’évolution économique et le changement d’affectation des terres (urbanisation comprise). À l’échelle régionale, la neige accumulée en montagne, les glaciers et les petites calottes glaciaires jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement en eau douce. On anticipe que le vaste phénomène de perte de masse des glaciers et de réduction du manteau neigeux observé ces dernières décennies s’accélérera tout au long du XXIe siècle, ce qui réduira les disponibilités en eau et le potentiel hydroélectrique et modifiera les caractéristiques saisonnières de l’écoulement dans les régions approvisionnées en eau de fonte provenant des principaux massifs montagneux (p. ex. l’Hindou Koush, l’Himalaya et les Andes), où vit actuellement plus d’un sixième de la population mondiale. {GT I 4.1, 4.5; GT II 3.3, 3.4, 3.5} Les variations des précipitations (figure 3.3) et de la température (figure 3.2) entraînent une modification du ruissellement (figure 3.5) et des disponibilités en eau. On anticipe avec un degré de confiance élevé que, d’ici au milieu du siècle, le ruissellement augmentera de 10 à 40 % aux latitudes élevées et dans certaines régions tropicales humides, y compris des zones peuplées de l’Asie de l’Est et du Sud-Est, et diminuera de 10 à 30 % dans certaines régions sèches des latitudes moyennes et des zones tropicales sèches, du fait de la diminution des précipitations et des taux accrus d’évapotranspiration. De nombreuses zones semi-arides (p. ex. le bassin méditerranéen, l’ouest des États-Unis, l’Afrique australe et le nord-est du Brésil) subiront les effets d’un appauvrissement de leurs ressources en eau du fait du changement climatique (degré de confiance élevé). Selon les projections, les zones touchées par la sécheresse vont s’étendre, ce qui devrait avoir une incidence négative sur de nombreux secteurs, comme l’agriculture, l’approvisionnement en eau, la production d’énergie et la santé. À l’échelle régionale, on anticipe une forte augmentation de la demande d’eau d’irrigation consécutive aux changements climatiques. {GT I 10.3, 11.2-11.9; GT II 3.4, 3.5, figure 3.5, RT.4.1, encadré RT.5, RiD} Les effets défavorables du changement climatique sur les systèmes d’approvisionnement en eau douce l’emportent sur les effets favorables (degré de confiance élevé). Les zones dans lesquelles on anticipe une diminution du ruissellement devront faire face à une réduction de la valeur des services fournis par les ressources en eau (degré de confiance très élevé). Les incidences favorables de l’accroissement du ruissellement annuel dans certaines zones seront probablement contrebalancées par les incidences défavorables qu’auront la variabilité accrue des précipitations et les variations saisonnières du ruissellement sur l’approvisionnement en eau, la qualité de l’eau et les risques d’inondation. {GT II 3.4, 3.5, RT.4.1} Selon les études dont on dispose, les épisodes de fortes pluies devraient grandement augmenter dans de nombreuses régions, y compris celles dans lesquelles on anticipe une diminution de la moyenne des précipitations. Le risque accru d’inondation qui s’y associe ne sera pas sans conséquence pour la société, les infrastructures physiques et la qualité de l’eau. Il est probable que jusqu’à 20 % de la population mondiale vivra dans des zones où le risque de crue des cours d’eau pourrait augmenter d’ici aux années 2080. Selon les projections, la multiplication et l’aggravation des inondations et des sécheresses nuiront au développement durable. Le réchauffement modifiera encore les propriétés physiques, chimiques et biologiques des lacs et des cours d’eau, le plus souvent au détriment de nombreuses espèces d’eau douce, de la composition des communautés et de la qualité de l’eau. Dans les zones côtières, l’élévation du niveau de la mer favorisera les facteurs de stress hydrique du fait de la salinisation accrue des eaux souterraines. {GT I 11.2-11.9; GT II 3.2, 3.3, 3.4, 4.4} |
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